La plus haute cour d’appel en Italie a statué que le renvoi de migrants en mer vers la Libye est illégal, dans un arrêt salué par les associations caritatives et les défenseurs des droits de l’homme. Cette décision, rendue en début de mois, a été qualifiée de définitive.
La cour de cassation a également confirmé la condamnation du capitaine de l’Asso 28, un remorqueur italien. En 2018, ce capitaine avait secouru 101 migrants à bord d’un canot pneumatique avant de les renvoyer en Libye. Il a été condamné à un an d’emprisonnement pour des infractions telles que l’abandon de mineurs ou de personnes incapables, le débarquement arbitraire et l’abandon de personnes.
L’Italie fait partie des gouvernements européens adoptant une position de plus en plus stricte sur l’immigration, en particulier en provenance d’Afrique du Nord. La route migratoire de la Libye vers l’Italie est l’une des plus fréquentées.
Mediterranea Saving Humans, un groupe de sauvetage de migrants, a souligné qu’il existe maintenant un précédent judiciaire confirmant leur affirmation de longue date : la Libye n’est pas un pays sûr. Conformément au droit humanitaire international, les migrants ne peuvent être renvoyés de force dans des pays où ils risquent de subir des mauvais traitements graves, et les abus généralisés à l’encontre des migrants en Libye ont été largement documentés.
