Dans la République démocratique du Congo, la visite récente d’un haut-commissaire des Nations Unies dans un camp près de Goma, dans l’est du pays, a permis aux personnes déplacées de témoigner de leurs conditions de vie difficiles et de partager leur détresse. Faida Bauma, une mère de quatre enfants originaire de Masisi, a expliqué : « Des balles ont traversé nos tentes. Regardez nos conditions de vie, quand il pleut, nous souffrons. Voyez où nous dormons, nous devons plier nos matelas quand il pleut. Nous risquons de mourir ici, et certaines personnes sont même victimes de violences. Les militaires sont responsables de nombreux abus. »
La visite de M. Turk survient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se détériorer à cause des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 près de Goma.
Après avoir rencontré des déplacés, M. Turk a appelé les médias à accorder plus d’attention au conflit en RDC : « Nous devons prendre cette situation très au sérieux. Malgré les nombreux conflits dans le monde, il semble parfois que nous oublions ce qui se passe ici. Je suis venu pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la tragédie qui se déroule ici. »
Des milliers de Congolais ont été contraints de quitter leur domicile en raison du conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) qualifie cette crise de l’une des pires crises de déplacement au monde.
Un rapport récent de l‘OCHA indique qu’au cours de l’année 2024, plus de 738 000 personnes ont été nouvellement déplacées en RDC, portant le nombre total de personnes déplacées à environ 7,2 millions.
