Au moins douze personnes ont été tuées et seize autres enlevées lors d’une attaque menée par des rebelles sur un site minier dans l’est de la République démocratique du Congo, selon une organisation de la société civile. Les insurgés du groupe armé CODECO ont pris pour cible une mine d’or près du district de Djugu dans la province d’Ituri mercredi, a annoncé Vital Tungulo, directeur de Mabendi, un groupe local de défense des droits.
« Nous sommes indignés par cette attaque hostile », a déclaré Tungulo, soulignant l’escalade de la violence dans l’est de la RDC, où les conflits perdurent depuis des décennies. La région est le théâtre de plus de 120 groupes armés en lutte pour le contrôle des terres et des mines riches en minéraux précieux, tandis que certains cherchent à protéger leurs communautés.
La CODECO, constituée principalement de milices issues de la communauté agricole ethnique des Lendu, lutte depuis 2017 contre Zaïre, un groupe d’autodéfense principalement composé de la communauté d’éleveurs de l’ethnie Hema. Les attaques de la CODECO ont fait près de 1 800 morts et plus de 500 blessés au cours des quatre années précédant 2022, selon le Centre africain pour l’étude et la recherche sur le terrorisme.
Cette milice est reconnue pour cibler les zones riches en or et en minerais, ayant déjà attaqué un village dans la province d’Ituri en septembre, faisant 14 victimes. Le Congo abrite d’importants gisements mondiaux de minéraux de terres rares tels que le cobalt et le cuivre, fortement demandés dans la fabrication de véhicules électriques, d’éoliennes et de panneaux solaires.
Jeudi, le commandant militaire Yves Kadjena a exprimé sa déception face à cette attaque, surtout après la signature d’un traité de paix par la CODECO avec d’autres milices à la fin de janvier, s’engageant à mettre fin aux combats et à libérer les otages. Le commandant Kadjena a assuré que l’armée prendrait des mesures pour mettre fin à la violence.
