Une explosion survenue dans un camp de réfugiés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a tragiquement coûté la vie à au moins cinq personnes, dont des enfants, selon un porte-parole de l’armée congolaise.
L’incident s’est déroulé au camp de réfugiés de Mugunga, situé dans la province du Nord-Kivu, où deux enfants et leur mère ont trouvé la mort. Plus de 20 autres personnes ont été blessées dans cette attaque, comme l’a rapporté John Banyene, un militant de la société civile basé à Goma, la capitale provinciale.
Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole de l’armée, a attribué cette attaque au groupe rebelle M23, qui entretiendrait des liens avec le Rwanda. Cependant, un porte-parole militaire du M23, le lieutenant-colonel Willy Ngoma, a nié toute implication du groupe et a accusé l’armée congolaise d’être responsable de l’explosion.
Cette tragédie survient alors que le M23 a récemment étendu son emprise en capturant la ville minière de Rubaya. Cette ville est riche en tantale, un minerai extrait du coltan, un composant essentiel dans la fabrication des smartphones. Ce minerai a été récemment mentionné dans une lettre du gouvernement congolais adressée à Apple, interrogeant l’entreprise sur sa connaissance de l’utilisation de « minerais de sang » dans sa chaîne d’approvisionnement.
La région de l’est de la RDC est en proie à un conflit depuis des décennies, provoquant l’une des pires crises humanitaires mondiales. Plus de 100 groupes armés se disputent le contrôle des terres et des mines renfermant des minéraux précieux. Certains groupes se battent pour défendre leurs communautés, mais beaucoup sont accusés de commettre des massacres, des viols et d’autres violations des droits de l’homme.
Cette violence a entraîné le déplacement de plus de 7 millions de personnes, dont beaucoup se retrouvent hors de portée de l’aide humanitaire.
