Les autorités tunisiennes ont lancé une opération ce lundi dans l’agglomération de Sfax, située dans le centre-est du pays, pour combattre l’immigration illégale et démanteler les réseaux de trafic de migrants. Selon les rapports de Tunis, un immeuble occupé par environ une centaine de migrants a été évacué par les forces de l’ordre.
Dans une démonstration d’autorité marquante, des blindés, des hommes masqués et armés, dont certains ont été vus descendant en rappel depuis le toit, ont été déployés, suscitant des applaudissements parmi les habitants du quartier.
Cette intervention majeure, qui a eu lieu le 29 avril, a été menée par les forces de l’ordre à Sfax, une ville stratégique dans le centre-est de la Tunisie, où des centaines de migrants, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, s’étaient installés.
Face à l’approche des policiers, certains des exilés se sont retranchés sur le toit. Toutefois, les autorités ont finalement décidé de lancer l’assaut pour les déloger, aboutissant à l’arrestation d’une vingtaine de migrants et à la vacuité de l’immeuble squatté.
🇹🇳🚨Sfax : intervention en cours de la BAT après l'agression de plusieurs policiers par des migrants qui refusent de quitter un bâtiment dans le quartier Nour.#Tunisie #Sfax pic.twitter.com/g51Lnx27S1
— Ifriqiya🇹🇳 (@tunisialphanews) April 29, 2024
Dans une déclaration à l’agence TAP, le procureur de la République du tribunal de Sfax, Hichem Ksibi, a souligné que « l’opération d’évacuation de cet immeuble est intervenue suite à plusieurs plaintes émanant des résidents de la cité Ennour et des propriétaires d’appartements, concernant la détérioration des conditions sanitaires dans l’immeuble ».
Cette action représente la dernière en date des opérations de délogement menées par les forces de sécurité tunisiennes. En effet, ces dernières interviennent également dans les campements spontanés qui se sont formés aux abords de la ville de Sfax, un point de départ clé pour les départs, notamment à El Amra.
Par ailleurs, les déportations vers les régions désertiques et les pays limitrophes, qui avaient suscité l’indignation l’été dernier, se poursuivent également.