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Sénégal : Une volonté de réévaluation des contrats miniers par Bassirou Diomaye Faye

Sénégal : Une volonté de réévaluation des contrats miniers par Bassirou Diomaye Faye

L’année 2024 marque une nouvelle ère pour le Sénégal, avec le gouvernement dirigé par Bassirou Diomaye Faye mettant en avant la renégociation des contrats miniers et d’hydrocarbures comme l’une de ses priorités. Cette initiative vise à garantir que le pays tire pleinement profit de ses ressources naturelles, mais elle suscite également des préoccupations quant à ses conséquences potentielles.

Le Sénégal compte sur le secteur minier pour renforcer ses revenus à partir de cette année, en particulier avec les récentes découvertes qui devraient débuter leur exploitation. Cependant, les nouvelles autorités expriment des réserves quant à la capacité des contrats existants à bénéficier pleinement au pays. Ainsi, le président Bassirou Diomaye Faye cherche à entamer des discussions de renégociation avec les entreprises impliquées dans ce secteur.

Certaines voix s’élèvent pour exprimer des inquiétudes quant aux impacts négatifs potentiels de cette démarche. Pour certains observateurs, une renégociation des contrats pourrait affaiblir la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale et remettre en question sa fiabilité contractuelle. Selon Bachir Dramé, ancien responsable de Petrosen, les contrats pétroliers ne prévoient pas explicitement de clauses de renégociation, mais plutôt des mécanismes pour régler d’éventuels litiges. L’ancien président Macky Sall estime que bien que les contrats puissent être améliorés, il serait désastreux de penser à les modifier.

Cependant, d’autres experts, comme l’économiste Papa Demba Thiam, estiment qu’une renégociation est réalisable. Ils voient dans les objections des pays développés une forme de pression morale et politique sur les pays en développement.

En ce qui concerne les réserves découvertes, le champ offshore principal de Grand Tortue Ahmeyim est estimé à entre 480 et 560 milliards de mètres cubes. La production de ce champ devrait atteindre 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) à partir du troisième trimestre 2024.

Les estimations de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) indiquent des revenus annuels moyens de 700 milliards de francs CFA pour l’exploitation de deux principaux gisements de gaz et de pétrole sur une période de 30 ans. En ce qui concerne le secteur minier, le ministère des Finances estime que le pays pourrait engranger 753,6 milliards de francs CFA de recettes entre 2024 et 2026. Ces prévisions optimistes ont conduit l’État à augmenter de 29 % les ressources budgétaires sur la période de 2023 à 2025, et le FMI prévoit une croissance du PIB sénégalais de 8,3 % en 2024, contre 4,1 % l’année précédente.

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AfroPlaneteMag
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