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Le Kenya sous William Ruto : une révolution en moins de 2 ans avec une première historique en Afrique

Le Kenya sous William Ruto : une révolution en moins de 2 ans avec une première historique en Afrique

Depuis septembre 2022, l’élan de progrès du Kenya sous la direction de l’homme d’affaires William Ruto est indéniable. Le pays s’engage résolument sur la voie du développement durable, avec un engagement sincère envers l’environnement. D’ici la fin de 2024, le Kenya prévoit d’émettre ses premières obligations souveraines en Afrique, spécifiquement axées sur le développement durable (Sustainability-Linked Bonds, SLB). Pour cette initiative, Nairobi pourra compter sur le soutien de la Banque mondiale.

Selon Bloomberg, citant une source de la Banque mondiale, les fonds collectés seront intégrés au budget de l’État. « Les obligations liées au développement durable, d’une valeur de 500 millions de dollars, devraient être lancées d’ici novembre prochain. Le Kenya s’est engagé dans un plan ambitieux de développement durable, englobant non seulement le climat, mais aussi les aspects sociaux, de santé et énergétiques », a déclaré Isfandyar Zaman Khan, spécialiste principal du secteur financier au Bureau de la Banque mondiale au Kenya.

« Le Kenya deviendra ainsi le premier pays africain à émettre ce type d’obligations, dont les recettes financeront le budget de l’État », a-t-il ajouté.

La première économie d’Afrique de l’Est diversifie ses sources de financement pour faire face à son déficit budgétaire, estimé à 3,9% du produit intérieur brut (PIB) pour l’exercice 2024/2025 (de juillet à juin). Bien que conséquent, ce déficit doit être relativisé. Par exemple, la France, septième puissance économique mondiale, affiche un déficit public de 5,5% pour 2023 et de 5% pour 2024. Une comparaison certes imparfaite mais instructive.

Il convient de noter que les obligations liées au développement durable sont des instruments de dette conçus pour encourager les entreprises ou les émetteurs souverains à œuvrer en faveur de la durabilité sur les plans environnemental, social et/ou de gouvernance (ESG). Concrètement, les émetteurs s’engagent formellement à progresser en matière de durabilité, sur la base de délais précis. Ces engagements reposent sur des objectifs quantitatifs mesurables, étayés par des indicateurs clés de performance (Key Performance Indicators, KPI).

Ainsi, il ne s’agit pas d’engagements pris à la légère, mais d’engagements sérieux. Les résultats du Kenya dans ce domaine parlent d’eux-mêmes. Le président Ruto a marqué les esprits en organisant le premier Sommet africain sur le climat en septembre 2023, avec des promesses de financement importantes des Émirats arabes unis. En décembre de la même année, lors de la COP28 à Dubaï, le président a obtenu un investissement supplémentaire de 4,8 milliards de dollars, en plus des 620,7 millions de dollars promis par le Japon.

La crédibilité du Kenya est à l’origine de ces financements. Avec 92% de son électricité produite à partir d’énergies renouvelables, les paroles du président Ruto portent poids. Pour les obligations liées au développement durable, la garantie de la Banque mondiale suffira à réduire le risque pour les investisseurs et, par conséquent, le coût de ces titres de dette.

« La Banque mondiale aidera également le Kenya à élaborer un cadre de durabilité et des indicateurs clés de performance pour les obligations. La modélisation de ces indicateurs vise à récompenser le Kenya lorsqu’il dépasse les attentes dans le domaine de la durabilité », a précisé M. Khan, annonçant que la République démocratique du Congo et l’Angola suivront l’exemple du gouvernement kényan.

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AfroPlaneteMag
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