À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra en Côte d’Ivoire, deux jeunes filles camerounaises ont été confrontées à la justice ivoirienne, le lundi 11 décembre 2023. Conduites devant le Tribunal de première instance du Plateau, M’B. Sophie et N. Salima, âgées entre 28 et 35 ans, ont dû répondre d’accusations de filouterie d’hôtel, suite à leur séjour dans une résidence meublée sans régler leur hébergement.
Ces jeunes femmes, venues de Douala dans le but d’assister à la CAN, ont expliqué qu’elles avaient décidé de séjourner dans une résidence meublée à Abidjan à cause de leur budget limité. Après avoir séjourné dans une première résidence, elles ont déménagé vers un lieu moins coûteux où elles n’ont pas pu honorer le paiement pour leur hébergement, ne s’acquittant que d’une seule journée de séjour sur quatre.
Le gérant de la résidence a déploré leur comportement, rapportant qu’elles ont refusé de régler leur dû, l’ont insulté et même déchiré sa chemise, exigeant la suppression des photos de leurs passeports prises comme preuves.
Après un élan de compassion du gérant qui a retiré sa plainte, le juge a prononcé une sentence de clémence. Toutefois, le verdict a condamné les jeunes femmes à un mois de prison avec sursis, assorti d’une amende de 50 000 FCFA chacune.
En larmes, les deux femmes ont plaidé auprès du juge, implorant de ne pas les priver de la CAN. Le juge, tout en exprimant sa compréhension, a souligné l’importance de se préparer adéquatement avant un voyage, les exhortant à respecter les lois.
Malgré le dénouement de cette affaire, ces Camerounaises, menottées, ont quitté la salle d’audience avec une leçon apprise, les visages apaisés, portant leurs précieux sacs sur l’épaule.
