Le procès relatif à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo s’ouvre ce lundi au tribunal militaire de Yaoundé, au Cameroun. Dix-sept personnes comparaîtront dans le box des accusés.
Après plus d’un an depuis la découverte de la dépouille mutilée de Martinez Zogo, journaliste et Directeur de la radio Amplitude FM à Yaoundé, la justice va enfin examiner le rôle présumé des auteurs du crime. Ce lundi 25 mars marque le début du procès au tribunal militaire de Yaoundé.
Dans ce procès qui revêt une dimension politique, dix-sept personnes sont impliquées en tant qu’accusés. Parmi elles, le puissant homme d’affaires et magnat des médias, Jean-Pierre Amougou Belonga, détenu depuis neuf mois. Deux cadres des services secrets camerounais, Maxime Eko Eko et Justin Danwe, sont également parmi les accusés. Ancien chef de la DGRE et chef des opérations de cette unité, ils sont accusés d’avoir orchestré l’assassinat du journaliste.
Parmi les accusés civils se trouve le journaliste Bruno Bidjang, employé de Jean-Pierre Amougou Belinga, directeur des médias du Groupe Anecdote, déjà en détention dans une autre affaire.
A l’ouverture des audiences ce lundi, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (REDHAC) a plaidé en faveur d’un procès transparent. Cette ONG de défense des droits humains demande que les audiences soient publiques. Dans l’opinion publique, l’espoir réside dans le fait que ce procès permettra de déterminer l’implication de chacun des accusés.
