Les lobbyistes d’Amazon ont été bannis des installations du Parlement européen, une décision prise par les services administratifs de l’institution le mardi. Cette exclusion, d’une durée indéterminée pour le moment, fait suite au refus persistant du géant technologique de participer aux auditions parlementaires concernant les conditions de travail dans ses entrepôts de l’Union européenne.
La commission parlementaire de l’Emploi et des Affaires sociales avait demandé cette exclusion en février, en raison des refus répétés des représentants d’Amazon de se présenter aux auditions. Amazon aurait également annulé une visite prévue en décembre dernier dans ses entrepôts en Allemagne et en Pologne.
Amazon conteste cette version, arguant des défis logistiques liés à la saison des fêtes. La société américaine a exprimé sa déception face à la décision du Parlement sur son site internet, soulignant que ses représentants ont régulièrement rencontré des députés, ayant eu neuf rencontres rien qu’au mois de janvier, selon la fédération syndicale européenne UNI Europa.
L’exclusion des lobbyistes d’Amazon des locaux du Parlement a également été réclamée par des employés de l’entreprise, soutenus par des syndicats, des ONG, ainsi que par des groupes politiques de gauche et de droite. Sur Twitter, l’eurodéputé roumain Dragos Pislaru, président de la commission Affaires sociales, a salué cette mesure comme un pas important pour le respect de la voix des citoyens européens, soulignant l’importance de la transparence dans toute coopération.
