Dans le paysage économique de l’Afrique francophone, les entrepreneurs locaux font face à des défis qui interrogent les perceptions et les attitudes envers les initiatives nationales. Des réflexions sur la différence de traitement entre investisseurs étrangers et locaux émergent, soulevant des questions essentielles.
Akouba Angola, entrepreneure ivoirienne réputée pour son engagement dans le secteur de la restauration avec Dabali Express, a partagé des réflexions éclairantes. Elle souligne : « Lorsqu’un étranger ouvre plusieurs établissements sans publicité, cela est souvent accepté sans question. Mais lorsque des entrepreneurs locaux investissent dans la promotion de leurs marques, des doutes et suspicions émergent. »
Les perceptions contrastées quant au nombre d’ouvertures ou à la stratégie marketing reflètent un dilemme. « Je constate que les initiatives entrepreneuriales locales sont parfois mal perçues, alors qu’elles devraient être encouragées comme des actes de dévouement envers notre économie, » affirme Akouba.
Cette distinction pose un défi : « L’Afrique francophone n’est pas prête à embrasser pleinement le nationalisme économique. Nous vivons dans un contexte où le succès des autres est bien accepté, mais lorsque c’est le nôtre, cela devient étrange, » exprime-t-elle.
La nécessité de soutenir les entrepreneurs locaux est essentielle pour le développement économique durable. « Nous devons changer notre perception et valoriser les entreprises génératrices d’emplois. Le succès des entrepreneurs locaux devrait être célébré sans réserve, » souligne Akouba.
Elle insiste sur l’importance de l’unité et du soutien : « Le renforcement de l’entrepreneuriat local nécessite le soutien massif de la population et l’appui indispensable de la diaspora. Ensemble, nous pouvons changer les perceptions et soutenir activement nos entrepreneurs. »
Ces réflexions mettent en lumière la nécessité d’un changement de mentalité et d’une valorisation des initiatives locales pour favoriser un environnement propice à l’entrepreneuriat et à la croissance économique en Afrique francophone.
