L’ancien dictateur guinéen Moussa Dadis Camara a été condamné mercredi à vingt ans de prison pour crimes contre l’humanité, en lien avec sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée. Cette décision a été rendue par un tribunal présidé par Ibrahima Sory II Tounkara.
Le massacre du 28 septembre 2009 est l’un des événements les plus tragiques de l’histoire récente de la Guinée. Lors de cette journée, des forces de sécurité sous le commandement de Camara ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques réunis dans un stade de Conakry, faisant des centaines de morts et de blessés. Cet acte de violence brutale a suscité une condamnation internationale et a été qualifié de crime contre l’humanité.
Le tribunal a également condamné sept autres accusés, avec des peines allant jusqu’à la réclusion à perpétuité. Ces condamnations marquent un moment clé pour la justice guinéenne et pour les familles des victimes, qui ont attendu plus de dix ans pour voir ces crimes jugés.
« Il convient de déclarer Moussa Dadis Camara coupable de crimes contre l’humanité sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique », a déclaré le président du tribunal, Ibrahima Sory II Tounkara, lors de l’annonce du verdict. Cette décision souligne l’importance de la responsabilité des dirigeants dans les crimes commis sous leur autorité.
La condamnation de Camara et de ses coaccusés représente une étape importante vers la justice pour les victimes du massacre et leurs familles, et envoie un message fort contre l’impunité pour les crimes contre l’humanité.
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