Vendredi, une figure populaire transgenre nigériane, Okuneye Idris Olanrewaju, également connue sous le nom de Bobrisky, a été condamnée à six mois de prison après avoir été reconnue coupable d’avoir jeté de l’argent en l’air lors d’un événement social, une pratique connue sous le nom de pulvérisation.
Bien que répandue, cette pratique est considérée comme illégale au Nigeria, malgré sa popularité lors des festivités.
Cette condamnation peu courante a suscité de vives critiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, connu pour ses tendances conservatrices, où la communauté LGBTQ+ est souvent ciblée par une loi interdisant les relations homosexuelles.
Bobrisky a été accusée d’avoir « falsifié » des billets de banque en naira en les dispersant lors d’un événement social. Elle avait plaidé coupable lors de sa première comparution devant l’agence anti-corruption nigériane à Lagos, le centre économique du pays. La peine de six mois de prison infligée à Bobrisky, sans possibilité d’amende, représente la sanction maximale prévue par la loi pour cette infraction. Elle a la possibilité de faire appel de cette décision.
« L’application sélective de la loi est un problème au Nigeria », a déclaré l’avocat des droits de l’homme Festus Ogun, soulevant des interrogations sur le choix de Bobrisky comme cible par l’agence anti-corruption.
Bobrisky a plaidé son ignorance de la loi devant le tribunal, affirmant : « Je suis une influenceuse des médias sociaux avec 5 millions de followers… J’aimerais avoir une seconde chance d’utiliser ma plateforme pour éduquer mes followers contre l’abus du naira », a-t-elle déclaré au juge.
Un dollar équivaut à environ 1 197 nairas nigérians. Le fait de jeter des billets en naira en l’air est considéré comme un abus monétaire, car les billets risquent de tomber au sol et d’être piétinés, ce qui est perçu comme une insulte dans ce pays africain.
Le juge président Abimbola Awogboro a déclaré que la peine infligée à Bobrisky servirait de dissuasion à d’autres personnes tentées d’abuser de la monnaie. « Assez de gens mutilant et altérant nos monnaies. Il faut que cela cesse », a-t-il ajouté.
