Un étudiant doit comparaître devant le tribunal de Marseille ce vendredi, accusé d’avoir causé la mort d’une souris en la mâchant lors d’une soirée étudiante. Deux de ses camarades, qui ont filmé et diffusé l’incident, sont également convoqués.
L’événement s’est déroulé le 8 septembre dernier sur la plage du Prado à Marseille, lors d’une fête étudiante. Un étudiant, visiblement sous l’emprise de l’alcool, a décidé de mâcher une souris vivante pour divertir l’assemblée. Encouragé par ses camarades, il a ingéré l’animal après avoir lancé l’idée devant une dizaine de spectateurs hilares. Malgré les inquiétudes d’une participante, l’étudiant a réalisé son geste, filmé par l’un de ses amis, puis a partagé la vidéo sur Instagram, provoquant un tollé général.
Trois étudiants sont donc poursuivis pour leur implication dans cette affaire : celui qui a ingéré la souris, celui qui a filmé la scène, et un troisième qui a diffusé les images. L’accusé principal risque jusqu’à cinq ans de prison et une amende pouvant atteindre 75 000 euros pour acte de cruauté envers un animal ayant entraîné sa mort. Cependant, en raison du nombre d’associations de défense des animaux impliquées dans l’affaire, il est possible que le procès soit reporté, la plage horaire initialement prévue étant insuffisante.
Ce cas, qualifié d’emblématique par les parties civiles, met en lumière l’évolution des mentalités vis-à-vis de la maltraitance animale. Si auparavant, de telles affaires étaient souvent traitées avec peu de sérieux, aujourd’hui, elles font l’objet d’une attention croissante de la part de la société et de la justice. Les signalements pour actes de maltraitance animale sont en hausse, tout comme les condamnations, ce qui témoigne d’une prise de conscience collective sur la question.
Dans ce contexte, le procès revêt une importance particulière, non seulement pour sanctionner les coupables, mais aussi pour sensibiliser à la gravité de tels actes. Les avocats des associations de défense des animaux insistent sur la nécessité d’une prise de conscience et d’une éducation sur le respect et le bien-être des êtres vivants, même les plus vulnérables comme les animaux.
