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Gabon : Le Dialogue national entre dans le concret avec l’engagement des participants

Gabon : Le Dialogue national entre dans le concret avec l'engagement des participants

Les 676 participants du Dialogue national inclusif (DNI) ont entamé leurs travaux hier, lundi 8 avril, au Gabon. Après des débuts quelque peu laborieux en raison de problèmes logistiques, les commissions ont finalement commencé à se pencher sur les dossiers. Chaque commission et sous-commission s’attèle désormais à diagnostiquer les problèmes par secteur et à proposer des solutions durables pour le Gabon post-transition.

Une atmosphère studieuse règne dans tous les espaces de travail, rapporte notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma. Sylvain Mayabith, de l’Organisation nationale des employés du pétrole, participe à la sous-commission chargée du Code du travail : « Nous aspirons à mettre fin à la précarité de l’emploi et à mettre un terme aux contrats de moins d’un mois. Nous souhaitons également que les inspecteurs soient dotés de l’autorité nécessaire pour faire respecter le Code du travail. »

Joachim Pambo Mbatchi, ancien candidat à l’élection présidentielle, intervient dans la commission travaux publics : « Le Gabon a besoin d’une refonte complète. Nous devons proposer la construction de routes à travers tout le pays afin d’éviter que certaines régions ne restent isolées du reste du monde. »

En fin d’après-midi, l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-ba, président du Dialogue, et les membres de son bureau ont visité les différentes commissions pour s’assurer du bon déroulement des travaux. Dans la sous-commission formation, où se trouve Célestin Boundzanga, on souligne l’importance de la formation pour la reconstruction du pays.

Cette première journée a été consacrée à la méthodologie de travail, et des problèmes logistiques persistent, notamment la distribution des badges.

Le professeur Noël Boundzanga préside la commission politique, chargée de réformer le pouvoir, les institutions, les élections, etc. Il est conscient des enjeux : « Le processus de démocratisation a échoué. Il est donc naturel que les Gabonais soient attentifs aux résultats de la Commission politique. Il y a une pression, mais c’est normal. Si tout le monde respecte les textes qui seront élaborés, tout se passera bien. »

Il ajoute : « Il y aura probablement des débats houleux, voire des explosions de colère, mais cela ne devrait pas compromettre la qualité des discussions. Les participants sont conscients de l’importance des débats et des attentes des Gabonais. Je suis convaincu que personne ne cherchera à perturber l’ordre des discussions. »

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AfroPlaneteMag
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