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Gabon : L’avenir incertain d’Ali Bongo et de sa famille après le coup d’État

Gabon : L'avenir incertain d'Ali Bongo et de sa famille après le coup d'État
Gabon : L'avenir incertain d'Ali Bongo et de sa famille après le coup d'État

Ex-président Ali Bongo– Depuis le coup d’État du 30 août 2023, mettant fin à 55 ans de dynastie Bongo au Gabon, l’ex-président Ali Bongo, son épouse Sylvia et leur fils Noureddin sont absents de la scène publique. Ali Bongo, 65 ans, reste en résidence privée à Libreville, « libre de quitter le pays » selon le gouvernement, mais « isolé » selon son avocat français, François Zimeray. Sylvia, 61 ans, et Noureddin, 32 ans, sont détenus à la prison centrale de Libreville, dans des conditions dénoncées par leurs avocats.

Le nouveau régime dirigé par le général Brice Oligui Nguema les accuse de détournements de fonds publics, de manipulation des élections et de manipulations politiques. Les images de l’arrestation de Noureddin, entouré de malles pleines de billets, ont marqué le coup d’État. Sa mère a été transférée en prison après sa mise en accusation.

Le gouvernement de transition n’a partagé que peu d’informations sur leur état ou l’avancée de l’enquête, alimentant les rumeurs sur une détention dans une villa secrète ou des permissions de sortie. Gisèle Eyue Bekale, avocate gabonaise de la famille, a rencontré les détenus seulement trois fois en un an et dénonce des conditions de détention préoccupantes, notamment l’isolement total de Noureddin et l’absence de visite pour Sylvia.

Les avocats français ont déposé une plainte pour « arrestation illégale » et « séquestration avec torture » après une première plainte classée sans suite. Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement gabonais, rejette ces accusations, affirmant que les détenus ne subissent aucune torture et sont inculpés de graves accusations comme la corruption et le détournement de fonds.

Joanna Boussamba de l’organisation Copil citoyen s’inquiète du manque de transparence sur l’enquête et l’avenir du procès, appelant à la justice. Ponce Melchior Nomamina, un citoyen de Libreville, réclame une punition pour les responsables, tandis que l’avocate Gisèle Eyue Bekale souligne que la libération des détenus dépend de la dimension politique du dossier.

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