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Débat sur le faible prix du cacao : Le gouvernement ivoirien sous les projecteurs

Débat sur le faible prix du cacao : Le gouvernement ivoirien sous les projecteurs
Le prix du cacao en Côte d'Ivoire pourrait augmenter lors de la prochaine campagne

Le gouvernement ivoirien a récemment annoncé une légère augmentation du prix du cacao, passant de 1000 FCFA à 1500 FCFA. Cependant, cette nouvelle n’a pas suscité la satisfaction des planteurs, qui demeurent consternés en découvrant que leurs homologues du Cameroun et de Madagascar bénéficient de conditions bien plus avantageuses malgré des performances moindres.

Cette hausse du prix d’achat du cacao en Côte d’Ivoire fait suite aux pressions exercées par les agriculteurs. Alors que le prix de la tonne de cacao a franchi la barre des 10 000 $ à la bourse de New York, soit plus de 6 millions de francs CFA (6000 FCFA/kg), le gouvernement ivoirien n’offrait initialement que 1000 FCFA par kilogramme aux producteurs.

Suite à de nombreuses critiques émises par divers spécialistes sur les réseaux sociaux, le PDCI RDA a pris position sur la question en réclamant un paiement de 3000 FCFA/kg de cacao aux agriculteurs. Ces revendications répétées ainsi que la mise en lumière du système de commercialisation du cacao ivoirien reflètent la réalité actuelle.

Pour le Groupe parlementaire du PDCI RDA, au-delà de la « modeste augmentation du prix accordée par le gouvernement » ivoirien aux agriculteurs, il est primordial de s’attaquer à la problématique du système de commercialisation des matières premières agricoles et de la part revenant aux producteurs.

Selon le parti du président Tidjane Thiam, « Il s’agit d’une question de justice sociale et d’équité. Les agriculteurs devraient bénéficier d’un revenu garanti représentant 60 à 70% du prix CAF », étant donné l’importance cruciale de leur rôle dans la production de cette matière première.

La situation du cacao est sous tension, avec la Côte d’Ivoire au cœur d’une lutte pour une rémunération juste. Le gouvernement doit intensifier ses efforts pour récompenser de manière équitable le travail des agriculteurs. Il est difficile pour eux de consacrer entre trois et cinq ans à cultiver et à entretenir des cacaoyers sans bénéficier d’aucune subvention. Lorsqu’ils récoltent enfin le fruit de leur labeur, après un processus exigeant de cueillette, d’écabossage, de séchage et de conditionnement pour le transport vers les points d’achat dans les villages, un système de vente désuet vient anéantir tous leurs efforts.

À défaut d’action, les agriculteurs ivoiriens continueront d’être les acteurs les plus démunis de la filière, malgré leur rôle indispensable. Le gouvernement doit résoudre ce problème avant qu’il ne devienne un enjeu politique exploité par les partis d’opposition.

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