Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) de Côte d’Ivoire a enregistré 42 plaintes liées aux violences récentes contre la communauté LGBTQ+, également appelée « phénomène Woubis ». L’annonce a été faite le 12 septembre 2024 par Namizata Sangaré, présidente du CNDH, lors d’un briefing à Abidjan devant le corps diplomatique.
Mme Sangaré a exprimé sa préoccupation face à l’escalade des violences, passant des agressions en ligne à des attaques physiques dans des quartiers tels que Socogi à Yopougon et Bouaké. Elle a rappelé que les personnes LGBTQ+ bénéficient des droits humains garantis par la constitution ivoirienne et les traités internationaux, appelant à renoncer à la violence.
Elle a également fait un état des lieux des droits humains en Côte d’Ivoire, couvrant les droits civils, politiques, économiques, sociaux, et les violences basées sur le genre.
Concernant les prisons, une enquête du CNDH réalisée en juin 2024 révèle que sur 23 515 détenus, 12 056 (51,27%) sont en attente de jugement. Mme Sangaré a souligné que ces détenus sont souvent traités comme des condamnés, ce qui engendre des souffrances psychologiques et sociales. Elle a recommandé un recours accru aux alternatives à l’incarcération et une application stricte des délais de détention provisoire.
Ce briefing a permis de faire le point sur les actions du CNDH et de solliciter un soutien international pour promouvoir la paix en Côte d’Ivoire.
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