Le 11 avril 2024, à Abidjan, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, en charge de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, a signé une convention avec le groupe israélien Ekobell. Cette entente concerne l’exploitation de 6 000 hectares dans la région du Haut Sassandra, située au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, pour une production intensive de riz. Ce projet, évalué à 100 milliards de francs CFA, vise à soutenir la vision gouvernementale d’établir, d’ici fin 2025, une culture de riz intégrée dans la région du Haut Sassandra, sur une superficie de 6 000 hectares, comprenant des barrages et/ou des zones irriguées, s’étendant de Gonaté à Boguédia.
Ce projet nécessitera un investissement total de 152 millions d’euros, soit environ 100 milliards de francs CFA, répartis sur une période de 12 ans. De plus, un projet similaire, couvrant 200 hectares, sera mis en œuvre à Sikaboutou.
Le ministre Adjoumani a souligné l’importance cruciale de ce financement, dans le cadre des efforts de la Côte d’Ivoire pour atteindre l’autosuffisance en riz et renforcer sa sécurité alimentaire, à travers des partenariats publics-privés. Il a également affirmé l’engagement de son ministère à utiliser efficacement ces ressources pour augmenter la production nationale de riz, en vue d’atteindre les objectifs fixés.
La société Ekobell, spécialisée dans la conception, l’exécution et l’exploitation des infrastructures hydroagricoles ainsi que dans la transformation, a été sélectionnée pour sa compétence technique et sa capacité à réaliser des projets d’infrastructures d’envergure. Le directeur régional d’Ekobell, Raury Pirani, a souligné la collaboration étroite avec l’Agence pour le développement de la filière riz (ADERIZ) pendant un an et demi pour préparer ce projet. Il a assuré que les conditions du contrat seraient strictement respectées.
Le riz joue un rôle vital dans l’alimentation des Ivoiriens, et sa production nationale actuelle ne suffit pas à répondre à la demande. En effet, malgré une production de 1,703 million de tonnes de riz paddy et 1,107 million de tonnes de riz blanchi en 2022, le pays continue d’importer entre un million et 1,5 million de tonnes par an, entraînant des sorties de devises considérables. Ce projet vise donc à réduire la dépendance du pays aux importations et à renforcer sa sécurité alimentaire.
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