L’ex-présidente de l’Assemblée nationale d’Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a été présentée devant un tribunal à Pretoria ce 4 avril 2024, où elle a été inculpée de corruption et de blanchiment d’argent à la suite de son arrestation tôt dans la matinée. Bheki Manyathi, représentant du parquet national sud-africain (NPA), a déclaré au tribunal que Mme Mapisa-Nqakula devait répondre à douze chefs d’accusation de corruption et à un chef de blanchiment d’argent.
Les ennuis judiciaires s’accumulent pour l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, figure de proue de l’African National Congress (ANC), parti au pouvoir. Accusée de corruption et de blanchiment d’argent, elle a démissionné de son poste le 3 avril 2024. Les allégations portent sur des pots-de-vin présumés reçus en échange d’attribution de contrats militaires alors qu’elle occupait le poste de ministre de la Défense.
Lors de sa comparution devant le tribunal ce jeudi matin, elle a été informée des douze chefs d’accusation de corruption et d’un chef de blanchiment d’argent. Selon l’accusation, elle aurait sollicité plus de 200 000 euros de pots-de-vin et aurait reçu la moitié de cette somme entre 2016 et 2019, en échange d’accords de sous-traitance militaire avec une femme d’affaires.
Un témoin clé dans cette affaire, poursuivi pour fraude mais ayant coopéré avec les enquêteurs, pourrait jouer un rôle crucial. La défense soulève toutefois des doutes quant à la solidité du dossier, affirmant qu’il repose principalement sur ce témoin.
Malgré la gravité des accusations, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été libérée sous caution, les autorités ne considérant pas qu’elle présente un risque de fuite. Elle déclare vouloir faire face au procès et insiste sur le fait qu’elle n’a rien à cacher, se présentant désormais comme une retraitée modeste.
Heureux de vous accueillir dans notre cercle d'abonnés