LGBTQIA+– Les personnes LGBTQIA+ en Côte d’Ivoire font face à une campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux. Des internautes ivoiriens se mobilisent contre elles, affirmant vouloir préserver l’image de leur pays. Cette campagne, menée sans appui officiel, cible les «woubi» – terme local pour désigner les LGBTQIA+ – sur des plateformes comme Facebook, WhatsApp, et TikTok.
LGBTQIA+ regroupe les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées, asexuelles, et aromantiques. En l’absence de lois spécifiques, la Côte d’Ivoire est vue comme un refuge pour certains homosexuels de la région, ce qui a créé une tolérance implicite et permis le développement du phénomène au niveau local. Cependant, des internautes jugent la situation préoccupante et dangereuse pour les mœurs, bien que l’homosexualité ne soit ni explicitement légale ni illégale en Côte d’Ivoire.
En 2023, en réponse aux déclarations du Pape François favorables à la bénédiction des couples homosexuels, l’Église catholique de Côte d’Ivoire a réaffirmé son opposition, demandant à ses membres de ne pas bénir les couples de même sexe. Mgr Marcellin Yao Kouadio a insisté sur les valeurs traditionnelles du mariage entre un homme et une femme.
Le mouvement «anti-woubi» se propage rapidement, alimenté par des publications violentes, malgré l’absence de fondement juridique pour de telles actions. Cette montée en puissance fait craindre des violences physiques contre les personnes LGBTQIA+. Celles-ci dénoncent une campagne homophobe qui constitue une menace pour les droits humains.
L’homosexualité est criminalisée dans 31 pays africains, certains prévoyant même la peine de mort, comme en Somalie, Ouganda, Mauritanie et Nigéria, où le phénomène est strictement rejeté.
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