Maïs contaminé– En Zambie, 400 chiens seraient morts le mois dernier après avoir ingéré du maïs contaminé, et les humains pourraient aussi être en danger, selon le ministre de la Santé, Elijah Muchima. Il a révélé que près de la moitié des 25 échantillons de maïs analysés contenaient des niveaux dangereux d’aflatoxines, des toxines produites par des champignons.
Le maïs, aliment de base en Zambie, présente un risque élevé pour la santé publique, avec des preuves suggérant que les aflatoxines peuvent provoquer un cancer du foie chez l’homme, selon l’OMS. L’enquête a été lancée après que Diamond TV a rapporté la mort de dizaines de chiens empoisonnés par ces toxines, via de l’alimentation canine contaminée.
Les autorités ont prélevé des échantillons dans 10 minoteries qui produisent des aliments pour chiens à base de maïs et transforment également le maïs en farine consommée par les humains. Aucun décès humain n’a encore été confirmé, mais les chercheurs de l’Institut national de santé publique de Zambie examinent l’impact potentiel sur la population.
Après l’enquête, des rappels de farine de maïs ont été effectués et des avis de saisie ont été émis, sans toutefois préciser les entreprises concernées. Avant ce rapport, seule l’entreprise Farmfeed avait procédé à un rappel.
Le ministre Muchima a lié l’exacerbation du problème aux effets du changement climatique et à la sécheresse récente en Zambie, qui a endommagé les cultures et réduit les réserves de maïs. Environ un million d’agriculteurs de subsistance ont été affectés.
Le maïs constitue environ 60 % des calories quotidiennes des Zambiens, ce qui soulève des inquiétudes quant aux lots contaminés. Sunday Chanda, député de l’opposition, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, affirmant avoir perdu plusieurs chiens et critiquant le manque de transparence sur les marques de farine de maïs concernées.
L’Association des meuniers de Zambie assure qu’elle travaille pour résoudre le problème et garantir la sécurité publique. Son président, Andrew Chintala, a indiqué qu’une enquête était en cours sur la source de la contamination, avec un renforcement de la surveillance.
Le gouvernement a intensifié ses efforts de contrôle à l’échelle nationale et poursuit l’échantillonnage pour sécuriser la chaîne alimentaire.
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