L’animatrice ivoirienne Yvidero a de nouveau déclenché une polémique en s’en prenant aux féministes dans une publication sur les réseaux sociaux. Cette fois, elle remet en cause la revendication d’un congé maternité de six mois en Côte d’Ivoire, soulevant ainsi un débat houleux sur les droits des femmes et l’égalité avec les hommes.
Un congé maternité prolongé : une demande exagérée selon Yvidero
Actuellement, la durée légale du congé maternité en Côte d’Ivoire est de 14 semaines (6 semaines avant l’accouchement et 8 semaines après). Certaines militantes féministes estiment que ce délai est insuffisant et réclameraient six mois de congé, une revendication à laquelle Yvidero s’oppose fermement.
« Vous êtes l’employeur et vous avez 3 employées dans votre petite entreprise qui tombent enceintes toutes les 3 au même moment, accouchent à des intervalles rapprochés et demandent chacune 6 mois de congé maternité. Que feriez-vous ??? »
Pour l’animatrice, cette demande pose un véritable problème pour les employeurs, notamment les petites entreprises qui risqueraient de voir leur productivité baisser et leurs finances impactées.
Yvidero contre les féministes : une bataille qui dure
Cette déclaration n’est pas une surprise venant d’Yvidero. Il y a quelques mois, elle avait déjà provoqué une vive controverse en affirmant à la télévision que, pour elle, « la femme n’est pas l’égale de l’homme » et que « son homme est son roi ». Une déclaration qui avait choqué de nombreuses féministes et suscité un tollé sur les réseaux sociaux.
Avec cette nouvelle sortie sur le congé maternité, l’animatrice persiste et signe en s’attaquant directement aux mouvements féministes qui prônent une égalité stricte entre les sexes.
« Vous demandez à être égale aux hommes avec autant de privilèges ? Ah ça !!! »
Une pique claire envers les militantes féministes qui revendiquent à la fois l’égalité des sexes et des avantages spécifiques pour les femmes.
Un débat qui divise l’opinion publique
Cette nouvelle prise de position d’Yvidero divise l’opinion. D’un côté, ses détracteurs estiment qu’elle minimise les difficultés des femmes après l’accouchement et qu’elle dessert la cause féminine en véhiculant une vision conservatrice des rôles hommes-femmes.
De l’autre, ses soutiens considèrent qu’elle met en lumière une réalité économique : l’impact qu’aurait un congé maternité prolongé sur les entreprises, en particulier celles qui emploient de nombreuses femmes.
Vers une réforme du congé maternité en Côte d’Ivoire ?
Le débat sur la durée du congé maternité en Côte d’Ivoire est désormais relancé. Certains pays, comme la France et le Canada, offrent des congés plus longs, mais dans un cadre économique différent. La Côte d’Ivoire doit-elle suivre cette tendance ou maintenir sa réglementation actuelle ?
Quoi qu’il en soit, Yvidero continue d’imposer sa vision des rapports hommes-femmes, quitte à s’attirer les foudres des féministes. Une chose est sûre : cette bataille ne fait que commencer.
Les internautes réagissent : entre soutien et critiques
Les avis sont partagés sur la question. Certains internautes abondent dans le sens de Yvidero, estimant que demander six mois de congé pourrait être un frein à l’embauche des femmes :
Tany Fally Ipupa : « On ne peut pas vouloir avoir les mêmes chances d'égalité avec les autres et en même temps demander plus de privilèges. Faire des enfants, c’est un choix de vie personnel, cela ne doit pas être un motif de revendication. »
Awa Alix Kouenou : « Demain, quand vous aurez votre entreprise, vous comprendrez que six mois à la maison, c’est trop. Il faut penser aux employeurs aussi. »
D’autres, en revanche, estiment que la maternité mérite une meilleure reconnaissance et que des pays développés offrent déjà de longues périodes de congé :
Marcelle Bennett : « Des pays comme la Suède, la Finlande ou le Luxembourg offrent de longs congés de maternité. Pourquoi ne pas s’inspirer de ces modèles ? »
Amélie Ekissi : « Laisser un bébé d’un mois et demi pour aller travailler est très difficile. Si certains pays peuvent accorder six mois de congé, pourquoi pas nous ? »
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