La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prépare à lever les sanctions économiques imposées au Niger à la suite du coup d’État survenu le 26 juillet 2023. Selon des informations relayées par le magazine Jeune Afrique ce lundi 19 février 2024, l’institution sous-régionale envisage une levée « prochaine » des sanctions contre le Niger, cherchant ainsi à atténuer la pression sur les auteurs du coup d’État qui se sont radicalisés.
Les mesures punitives avaient été instaurées en réaction au renversement du régime de Mohamed Bazoum par des militaires. Bien que la libération de Mohamed Bazoum demeure une condition cruciale pour la CEDEAO, l’organisation reconsidère sa position face à la stagnation de la crise.
Au sein de la CEDEAO, plusieurs voix plaident en faveur du Niger. Le président Patrice Talon a publiquement exprimé à deux reprises qu’il est temps de mettre fin aux sanctions pour résoudre le problème de manière alternative. « Le moment est arrivé pour qu’on fasse trêve de tout ça, qu’on parte de zéro et qu’on prenne acte de tout ce qui se passe… Ma position aujourd’hui, c’est qu’il faut laisser tout tomber », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 8 février dernier.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, qui agit en tant que facilitateur dans la crise, a adopté une approche similaire à celle de son homologue béninois. Lors de sa visite chez le président Alassane Ouattara le vendredi 16 février 2024, il a jeté les bases d’une résolution pacifique. « L’immobilisme que nous connaissons aujourd’hui n’est plus possible. Nous avons bon espoir que nous finirons par trouver une solution à la satisfaction de tout le monde », a-t-il souligné.
La question de la levée des sanctions contre le Niger sera examinée lors d’un sommet extraordinaire prévu le samedi 24 février 2024 à Abuja.
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