Nicolas Schmit, député européen et tête de liste des socialistes européens pour les élections européennes à venir en juin, a exprimé ses réserves quant aux accords de plusieurs millions d’euros conclus par l’Union européenne avec les pays voisins pour réduire l’immigration irrégulière.
Dans une interview accordée à Euronews mardi, Schmit a souligné que ces accords devaient encore prouver leur efficacité. « Nous investissons actuellement des sommes considérables en donnant cet argent à divers régimes ou gouvernements, comme celui de la Tunisie. Nous sommes conscients que les autorités tunisiennes traitent très mal les réfugiés », a-t-il expliqué.
Il a également pointé du doigt les problèmes persistants en Libye, où deux gouvernements coexistent, ainsi que les questions concernant l’Égypte. « Je suis donc assez sceptique quant à ce type d’accords. Je pense que nous devons les réévaluer et envisager des approches alternatives, car nous ne savons pas exactement comment l’argent est utilisé », a-t-il ajouté.
En rappel, en juillet 2023, la Tunisie et l’Union européenne ont signé un accord de partenariat stratégique portant sur cinq piliers, dont la lutte contre l’immigration irrégulière et les énergies renouvelables. La présidente de la Commission européenne s’est félicitée de ce partenariat visant à « investir dans une prospérité partagée ».
Mi-avril 2024, lors de la visite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni en Tunisie, l’Italie et la Tunisie ont signé deux accords de financement. Ces accords font suite à des entretiens bilatéraux au Palais de Carthage entre le président de la République Kaïs Saïed et Meloni, au cours desquels la question de la migration irrégulière a été abordée.
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