Jeudi, à Tunis, des centaines de partisans du président Kais Saied ont manifesté pour célébrer la Journée de la République. Parmi eux, des familles de prisonniers politiques, détenus par le régime de Saied, ont exprimé leur opposition à l’événement.
Les manifestants se sont rassemblés tôt sur l’avenue Habib Bourguiba, agitant des drapeaux nationaux et scandant des slogans en faveur du président, qui a récemment annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle du 6 octobre 2024.
Ali Khouja, un retraité de 68 ans d’Ariana, a affirmé sa confiance en Saied, le qualifiant d’espoir pour la Tunisie. « Saied est l’espoir de la Tunisie », a-t-il dit, tenant fièrement le drapeau national.
Un autre supporter, Ali, a souligné : « Il n’y a pas d’alternative à Kais Saied. Il a fait des erreurs, mais il est honnête. Le Mouvement Ennahda a ruiné le pays en dix ans. »
En revanche, les familles des prisonniers politiques ont manifesté de l’autre côté de la rue, appelant à la libération de leurs proches et à l’abrogation du décret 54, qui a permis l’arrestation de nombreux politiciens, journalistes et blogueurs. Elles ont symboliquement porté des chaînes et des paniers représentant leurs visites aux détenus.
Ezzedine Al-Hazqi, activiste politique et père du prisonnier Jaouhar Ben Mbarek, a qualifié cette journée de « triste », affirmant : « Kais Saied a transformé ce jour en un jour de chagrin. Il a privé les Tunisiens de célébrer, cherchant à gouverner seul. Même ses propres partisans ont été emprisonnés. »
Ces événements soulignent les préoccupations croissantes concernant les libertés politiques et les droits de l’homme en Tunisie. Les critiques sur la gestion de l’opposition par le gouvernement se font de plus en plus vives, alors que l’élection présidentielle approche, représentant un test crucial pour la démocratie tunisienne.
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