Au moins dix personnes ont perdu la vie lors d’une attaque perpétrée dans le district de Kamwenge, situé à l’ouest de l’Ouganda, par des militants affiliés au groupe État islamique, a annoncé l’armée de la région mardi.
Les assaillants, appartenant aux Forces démocratiques alliées, ont pris pour cible le village tôt le matin, comme l’a indiqué le général de brigade Felix Kulayigye, porte-parole des Forces de défense du peuple ougandais, bien qu’aucun détail supplémentaire n’ait été fourni.
Cette attaque s’inscrit dans une série d’incidents attribués cette année aux ADF, un groupe formé au début des années 1990 par des musulmans ougandais qui se sentaient marginalisés par la politique du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Les militants de l’ADF ayant attaqué le district de Kamwenge avaient traversé la République démocratique du Congo voisine le mois dernier et étaient depuis pourchassés par l’armée, a déclaré le brigadier Kulaigye. « Ces assaillants de l’ADF sont des éléments résiduels du groupe à la recherche de ressources alimentaires », a-t-il ajouté.
Malgré les frappes aériennes et les opérations de sécurité conjointes menées par les armées ougandaise et congolaise, les militants persistent à mener des attaques meurtrières contre la population locale et les forces de sécurité à la frontière des deux pays. Un exemple tragique est l’attaque survenue en juin dans un dortoir d’école du district de Kasese, en Ouganda, ayant entraîné la mort de plus de 40 personnes.
En octobre, le groupe avait également causé la mort de deux touristes et de leur chauffeur local dans un parc national du district de Kasese, à proximité de la frontière avec la République démocratique du Congo.
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