ACTUALITESECURITE

Témoignage d’une rescapée du massacre au Burkina Faso : une survivante raconte l’enfer de l’attaque Jihadiste

Une rescapée raconte l'horreur du massacre de Barsalogho, cherchant ses frères parmi les corps, après l'attaque jihadiste.
Une rescapée raconte l'horreur du massacre de Barsalogho, cherchant ses frères parmi les corps, après l'attaque jihadiste.

Une rescapée du massacre de centaines de villageois dans le centre du Burkina Faso a raconté l’horreur qu’elle a vécue en cherchant ses frères parmi les corps, suite à une attaque revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda en début de semaine.

« Nous sommes sorties avec des charrettes pour récupérer les corps de mes frères aînés », a déclaré cette femme de 38 ans, qui a réussi à s’échapper avec son jeune enfant. « Nous avons passé des heures à fouiller parmi les corps empilés sous les arbres. »

Elle a partagé son témoignage avec un travailleur humanitaire de Kaya, une ville voisine où de nombreux survivants se sont réfugiés après l’attaque. Cet enregistrement audio a été transmis à Reuters, mais la femme a exigé que son identité et sa voix restent anonymes pour sa sécurité.

L’attaque, survenue près de la ville de Barsalogho, est l’une des plus meurtrières depuis près de dix ans de violences islamistes au Burkina Faso. Selon un groupe de proches des victimes, au moins 400 personnes ont été tuées lorsque les jihadistes ont ouvert le feu sur des civils qui creusaient des tranchées défensives sous les ordres de l’armée.

Le massacre a eu lieu samedi matin, selon la rescapée. L’armée avait contraint tous les hommes de la ville à creuser des tranchées pour défendre la localité contre les assaillants, tandis que les femmes et les jeunes enfants étaient envoyés couper l’herbe haute et les arbres pour améliorer la visibilité des soldats.

Les militants, qu’elle a surnommés « les Bushmen », sont arrivés vers 10 heures du matin, ouvrant le feu sur les soldats et les civils. Ils n’ont cessé que plus tard dans la journée, lorsque des drones sont intervenus. Elle a précisé qu’il a fallu trois jours aux survivants, majoritairement des femmes et des enfants, pour récupérer les corps.

Heureux de vous accueillir dans notre cercle d'abonnés

Shares:

A Découvrir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *