Martin Griffiths, le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires des Nations unies, a émis une mise en garde concernant la détérioration de la situation au Soudan due à la guerre.
Selon Stéphanie Tremblay, porte-parole des Nations unies, près de 25 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire au Soudan cette année, mais l’escalade des hostilités rend la plupart des zones inaccessibles. Elle a souligné l’urgence d’une action décisive de la part de la communauté internationale, en particulier de ceux qui exercent une influence sur les parties en conflit au Soudan, afin de mettre fin aux combats et de sauvegarder les opérations humanitaires visant à secourir des millions de civils.
De son côté, le chef paramilitaire soudanais, le général Mohammed Hamdan Dagalo, a annoncé son engagement à respecter un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans son pays. Cependant, malgré cette déclaration, les combats persistent et aucun progrès n’a été réalisé dans les pourparlers de paix avec le chef militaire soudanais, le général Abdel-Fattah Burhan.
Dagalo, à la tête des Forces de soutien rapide, a informé le président sud-africain Cyril Ramaphosa des efforts considérables déployés pour mettre fin à cette guerre lors d’une réunion à Pretoria. Bien qu’il ait affirmé son engagement inébranlable envers le cessez-le-feu, il n’a pas précisé s’il allait rencontrer Burhan ni quand cela pourrait se produire.
Le mois dernier, les généraux en conflit ont accepté de se rencontrer en personne pour des pourparlers en vue d’un éventuel cessez-le-feu, selon l’IGAD, le bloc régional d’Afrique de l’Est, bien que la date et le lieu des pourparlers n’aient pas été annoncés.
Lors de la rencontre avec Dagalo, Ramaphosa a exprimé l’espoir d’un dialogue éminent en tête-à-tête entre Dagalo et Burhan, appelant à un cessez-le-feu immédiat. Cependant, malgré la perspective d’un cessez-le-feu, les tensions persistent, et le conflit s’est intensifié, entraînant le déplacement de 300 000 personnes le mois dernier dans une province qui était devenue un refuge pour les civils après l’attaque de la ville de Wad Medani par les forces de sécurité.
Le département d’État américain a déclaré que les Forces de soutien rapide (RSF) et l’armée soudanaise ont commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité au cours des neuf mois de conflit.
Dagalo poursuit sa tournée en Afrique, ayant rencontré le président kényan William Ruto mercredi après des visites en Ouganda, en Éthiopie et à Djibouti.
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