Le président sénégalais Macky Sall a annoncé lors d’un dialogue national lundi que des élections auront lieu avant le début de la saison des pluies en juillet. Il a également réaffirmé son engagement à quitter ses fonctions avant la fin de son mandat en avril.
#DialogueNationalSn
— Macky Sall (@Macky_Sall) February 26, 2024
je voudrais, à l’entame de mon propos, réaffirmer que je n’ai aucun agenda personnel. Je tiens à réaffirmer de façon claire et nette que le 02 avril 2024, marquera la fin de mon mandat. Je l’avais dit et je le maintiens. pic.twitter.com/vXD2QeoiFW
Cependant, les 16 candidats à l’élection ont refusé de participer au dialogue, soulignant l’importance de fixer une date d’élection le plus tôt possible, conformément à une ordonnance du tribunal plus tôt dans le mois. Malgré cela, Alione Sarr, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a participé au dialogue.
Sarr a exprimé son point de vue en tant que citoyen libre et héritier d’une histoire politique sénégalaise marquée par des dialogues nationaux, notamment celui de 1993 qui a conduit à un accord consensuel et à quatre alternances démocratiques au Sénégal. Il est convaincu de l’efficacité de cette méthode.
Macky Sall, qui a assuré qu’il ne se représenterait pas après deux mandats, avait reporté les élections de 10 mois en raison de différends non résolus sur les candidatures. La Cour constitutionnelle du Sénégal a jugé ce retard illégal.
Le tribunal a ordonné au gouvernement de fixer une nouvelle date pour les élections le 15 février, mais le gouvernement de Sall n’a toujours pas agi.
Certains élus semblent convaincus de la sincérité de Macky Sall, soulignant que sa responsabilité en tant que président sortant est d’appeler la famille sénégalaise à la table des négociations. Ils notent que Sall ne sera pas impliqué dans le processus électoral, puisqu’il ne se présente pas à sa succession.
Le dialogue national vise à renforcer la confiance entre la population et les acteurs politiques, impliquant des membres de la société civile et des leaders religieux. Macky Sall estime que le dialogue et la consultation sont essentiels pour remédier aux faiblesses et progresser vers l’idéal démocratique.
Le Sénégal, autrefois considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique, fait face à une crise politique en raison de différends entourant les élections. Dans une tentative d’apaisement, le président a annoncé qu’il présenterait une loi d’amnistie générale pour les manifestations parfois meurtrières qui ont conduit à des centaines de personnes emprisonnées. Les bénéficiaires de cette loi restent inconnus, suscitant des interrogations sur son impact sur des personnalités politiques telles qu’Ousmane Sonko, actuellement en prison et interdit de se présenter aux élections, accusé d’incitation à l’insurrection et reconnu coupable de corruption de jeunes.
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