À partir du 1er mai 2024, une nouvelle réglementation entre en vigueur au Sénégal : la Déclaration préalable d’importation (DPI) devient obligatoire pour toute importation de marchandises d’une valeur supérieure ou égale à 500 000 FCFA, contre 1 000 000 FCFA précédemment. Cette exigence s’applique également à tous les conteneurs personnalisés, quelle que soit leur valeur.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts de modernisation des procédures douanières et de renforcement de la sécurité des recettes. La DPI, initiée en 1991 et révisée en 2000, a déjà démontré son efficacité. La fin du dernier contrat, arrivé à terme le 31 décembre 2020, a permis à l’État d’économiser annuellement 4 milliards FCFA, tout en réduisant les coûts d’importation pour les opérateurs économiques.
La généralisation de la DPI vise plusieurs objectifs : assurer un traitement équitable des opérateurs économiques en mettant fin aux disparités entre le secteur formel et informel dans les procédures de dédouanement, anticiper les besoins en denrées essentielles grâce à des informations et des statistiques disponibles, renforcer la lutte contre la fraude commerciale et garantir le respect de la réglementation des changes, notamment en imposant la domiciliation bancaire pour les importations d’une valeur supérieure ou égale à 10 millions de FCFA.
Cependant, cette nouvelle mesure ne s’applique pas aux objets et effets personnels, aux privilèges diplomatiques, aux opérations à caractère social telles que les dons et les aides humanitaires, ni aux véhicules d’occasion.
En 2023, les recettes douanières du Sénégal ont atteint 1 426 milliards FCFA, enregistrant ainsi une hausse de 28 milliards FCFA par rapport à l’année précédente. Cette augmentation témoigne de l’importance de mesures telles que la DPI dans la gestion efficace des flux commerciaux et la sécurisation des recettes de l’État.
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