A tous mes concitoyens, je tiens à vous adresser mes sincères félicitations.
Je rends hommage à chacun d’entre vous pour votre engagement en faveur des valeurs fondamentales de paix et de démocratie qui sont le socle de notre quotidien.
Les récents changements que nous avons vécus, dans la tranquillité, témoignent une fois de plus de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la solidité de nos institutions. Nous pouvons tous être fiers de cette belle réussite.
Cette année, notre fête nationale est empreinte d’une profonde communion spirituelle, avec la semaine sainte qui vient de se terminer et le mois de ramadan qui touche à sa fin.
Compte tenu du contexte, au lieu du traditionnel défilé, j’aurai le privilège de présider demain, au Palais de la République, une sobre et symbolique cérémonie de levée des couleurs.
Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos courageux résistants, qu’ils soient des héros célèbres ou méconnus, qui ont courageusement défié le système colonial pour défendre la liberté, la culture et les valeurs de notre peuple.
Je tiens également à saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.
Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui ont tous contribué à la construction de notre nation. C’est sur la base de leur héritage que je souhaite poursuivre notre quête collective du Sénégal de nos rêves.
Chers compatriotes,
La fête nationale est l’occasion de rendre hommage à nos Forces de défense et de sécurité.
À vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier noble et risqué des armes, je réitère la reconnaissance de la Nation. Je suis fier de vous, je vous soutiens pleinement et j’ai une entière confiance en vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde.
Je salue la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. L’État restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion.
Le thème de cette année, « Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale », nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle que la fête nationale est avant tout l’occasion de réfléchir collectivement sur notre vivre ensemble.
Nos Forces de défense et de sécurité, symbolisant la diversité et la cohésion de notre nation, nous offrent un bel exemple de ce que devrait être le vivre ensemble sénégalais.
En tant que Chef suprême des armées et garant de l’unité nationale, je m’engage à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres. Car nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, que nous chérissons tous, et qui ne commence pas avec nous et ne finit pas avec nous.
Dans cet esprit, mon rôle est de tendre la main à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de consolider la paix, la sécurité et la stabilité nécessaires au développement économique et social de notre cher pays. Je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie, conformément à notre devise nationale : « Un Peuple – Un But – Une Foi ». Nous le devons à nous-mêmes, à nos enfants et aux générations futures.
C’est pourquoi, notre dynamique jeunesse, véritable cœur de notre nation, restera au centre de mes préoccupations.
Chers jeunes du Sénégal, je partage vos rêves, vos aspirations et vos légitimes ambitions de réussir pour contribuer à l’épanouissement de vous-mêmes, de vos familles, de vos communautés et de votre pays.
L’éducation, la formation professionnelle, l’emploi, l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes demeurent des défis majeurs à relever. Je ferai de ces enjeux une priorité des politiques publiques, en étroite collaboration avec le secteur privé. Nous devons revoir et améliorer les mécanismes existants pour mieux répondre aux besoins en emploi et autres sources de revenus pour les jeunes.
Pour stimuler la création d’emplois, je compte renforcer le secteur privé, soutenu par l’État. Ensemble, nous travaillerons à endogénéiser notre économie, en tenant compte de nos priorités. Le secteur privé international aura également un rôle crucial à jouer.
Mes chers compatriotes,
Au fil des ans, notre système politique, institutionnel et judiciaire a connu diverses évolutions, parfois heureuses, parfois moins.
Soixante-quatre ans après notre indépendance, il est temps d’apprendre de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, républicaine et respectueuse des droits humains.
C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes pour me placer au-dessus des clivages, je convoquerai des consultations larges avec la classe politique et la société civile sur plusieurs sujets :
- La réforme du système électoral, notamment ;
- Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI), dotée de moyens renforcés et de compétences élargies ;
- La rationalisation du nombre de partis politiques et leur financement ;
- L’inscription sur le fichier électoral simultanément à la délivrance de la pièce nationale d’identité.
De plus, afin de redorer le blason de la justice, de lui rendre l’estime qu’elle mérite et de la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’ai l’intention d’organiser des assises regroupant les professionnels du secteur judiciaire, les enseignants universitaires et les citoyens pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans le système judicia
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