Je suis consciente que vos responsabilités ne vous laissent que peu de temps pour ce que certains pourraient considérer comme un « détail » que je souhaite aborder. Je tiens à vous rassurer, il ne s’agit pas d’une urgence absolue, mais je crois que cela mérite tout de même votre attention.
Il est indéniable que ces derniers temps, le citoyen sénégalais moyen s’est éloigné de l’Exécutif, entretenant une relation que certains pourraient qualifier de conflictuelle. Malheureusement, certains éléments ont contribué à exacerber cette frustration.
Excellence Monsieur le Président, il peut sembler anodin, mais en tant que citoyenne sénégalaise, je suis toujours choquée de constater qu’il m’est interdit de passer devant le palais de la République à pied. C’est le symbole le plus élevé de notre République, la résidence du Chef de la Magistrature suprême. Est-ce suffisant pour briser le rêve de milliers d’enfants qui aimeraient simplement s’en approcher pour prendre quelques clichés qui resteront gravés dans leur mémoire ? Nous connaissons tous l’émotion de prendre une photo avec un garde rouge de la Présidence.
Je me souviens, lorsque j’étais enfant, je voyais des gens se faire photographier avec les gardes rouges. Le palais de la République est également un lieu de passage pour les touristes dans les pays démocratiques. On clame partout que le Sénégal est le pays de la « Téranga », mais un étranger visitant notre pays ne peut pas approcher les grilles du Palais de la République.
Je comprends que cette mesure ait été prise pour des raisons de sécurité. Cependant, ne pensez-vous pas qu’il est temps de la revoir ? Ne pourrions-nous pas envisager d’organiser des visites au palais de la République, surtout pour les élèves ?
Ce bâtiment fait partie de notre patrimoine national et, en tant que tel, il devrait être accessible comme un bien public. Il n’est pas acceptable d’imposer des restrictions dans les environs. Nous devrions avoir le droit de nous approcher, de visiter ce patrimoine national, de nous promener dans les environs.
En attendant, Monsieur le Président, permettez-nous au moins de contempler et de prendre quelques photos.
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