La détermination à maintenir la ligne de défense est plus forte que jamais, avec une intensification des efforts sur plusieurs fronts : militaire, économique, juridique et social. Le gouvernement s’engage pleinement à assurer la sécurité des citoyens, la protection des biens et la stabilité du pays.
L’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILT) de Jacqueville a récemment accueilli l’exercice annuel Flintlock, organisé par le commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique. Cet exercice vise à préparer les forces à faire face aux menaces asymétriques sur le continent. Pendant douze jours, du 13 au 24 mai 2024, 1300 militaires, issus des forces spéciales américaines, ivoiriennes et d’autres pays tels que l’Allemagne, l’Autriche, le Canada, le Royaume-Uni et la France, ont participé à cette formation. Parallèlement, la Côte d’Ivoire renforce les capacités opérationnelles de son administration douanière pour contrôler la circulation des armes chimiques, qui représentent une menace majeure en tant qu’armes de destruction massive. Un atelier sur l’utilisation des armes et produits chimiques s’est tenu à Abidjan du 21 mai.
Face à une menace terroriste considérée comme tentaculaire par les experts, les autorités ivoiriennes mènent une lutte multidimensionnelle. Des mesures variées sont mises en œuvre pour contrer cette menace grandissante.
En novembre 2023, le Conseil des ministres a adopté une ordonnance relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, ainsi que le projet de loi de ratification correspondant.
Cette ordonnance transpose dans la législation nationale la Loi uniforme adoptée par tous les États membres de l‘UEMOA concernant ces questions. Cette loi uniforme répond aux recommandations des évaluations réalisées par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
Le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté le 14 mai devant le Sénat le projet de loi visant à ratifier l’ordonnance du 23 novembre 2023. Ce dispositif essentiel pour prévenir et combattre ces fléaux a été adopté à l’unanimité.
De même, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a défendu devant les députés le 15 mai 2024 trois projets de loi, dont un visant à modifier la loi réprimant le terrorisme. L’objectif était d’intégrer les dispositions nécessaires pour renforcer la répression conformément à de nombreuses conventions internationales.
Le dispositif répressif est renforcé et complété par des actions sociales visant à améliorer les conditions de vie des populations. Dans le nord du pays, la deuxième phase du Programme social du gouvernement (Psgouv 2) vise à contrer efficacement l’extrémisme. Les réalisations de ce programme ont permis d’accroître l’accès des populations aux services sociaux. Pour les jeunes, le gouvernement s’attache à combler le manque d’opportunités d’insertion sociale, qui peut constituer une menace pour la stabilité de ces régions.
Près de 30 000 jeunes ont bénéficié de projets mis en place dans les zones frontalières du nord. Parmi ces initiatives, on compte le soutien à 8 000 acteurs du secteur informel pour le développement de leurs activités, le financement de plus de 5 000 projets générateurs de revenus pour les jeunes, ainsi que le soutien à près de 400 micro et petites entreprises au profit de plus de 1 000 jeunes.
Le gouvernement ivoirien est résolument engagé sur tous les fronts, démontrant ainsi sa volonté de garantir la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national, en particulier dans les zones frontalières.
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