Inégalités en Afrique– Un rapport de la Banque mondiale publié le 4 décembre 2024 souligne que l’accès à l’emploi, au financement et aux services publics (éducation, santé) est essentiel pour réduire les inégalités et la pauvreté en Afrique subsaharienne.
Intitulé « Partir sur un pied d’égalité », le document dénonce les inégalités structurelles liées au lieu de naissance, à l’origine ethnique, au sexe ou à l’héritage familial, aggravées par des distorsions institutionnelles et de marché. Ces facteurs font de l’Afrique la deuxième région la plus inégalitaire après l’Amérique latine et freinent la réduction de l’extrême pauvreté, définie par un revenu inférieur à 2,15 dollars par jour.
En 2022, 38 % des Africains vivaient dans l’extrême pauvreté, représentant 60 % des pauvres à l’échelle mondiale. Sans réformes, cette proportion pourrait atteindre 87 % d’ici 2030.
Inégalités en Afrique- Exemples de réussite
Le rapport met en avant des initiatives réussies :
- En Éthiopie, l’élargissement des droits fonciers a dynamisé l’agriculture.
- Au Kenya, l’argent mobile a amélioré l’inclusion financière.
- Au Ghana, des investissements dans l’éducation et l’agriculture ont accru les revenus et les taux de scolarisation.
Ces exemples montrent que les inégalités ne sont pas inéluctables, selon Nistha Sinha, co-autrice du rapport. Des politiques bien conçues peuvent lever les obstacles et ouvrir l’accès à des opportunités productives.
Quatre priorités pour agir
Le rapport préconise :
- Renforcer les bases économiques et institutionnelles.
- Investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures.
- Favoriser la création d’emplois.
- Assurer une répartition équitable des ressources publiques grâce à une fiscalité progressive.
Belmonde Dogo, ministre ivoirienne de la Solidarité, a annoncé que la Côte d’Ivoire s’appuiera sur ce rapport pour son plan de développement 2025-2030.
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