Le Conseil constitutionnel a invalidé le décret reportant la présidentielle et la loi adoptée par l’Assemblée nationale fixant la nouvelle date au 15 décembre. Les Sages ont exigé l’organisation rapide du scrutin par les « autorités compétentes », soulignant que le mandat du président actuel ne doit pas dépasser le 2 avril.
Dans sa chronique parue dans Le Quotidien ce lundi, Madiambal Diagne indique que « Macky Sall n’a pas une grande marge de manœuvre ». Il estime que le président doit désormais s’engager dans l’organisation de l’élection présidentielle à un rythme soutenu.
Diagne conseille à Macky Sall de faire du Conseil constitutionnel son partenaire privilégié, travaillant en toute confiance sur toutes les questions liées au processus électoral. Il suggère que le président inscrive ce processus dans un cadre légal pour satisfaire cette exigence incontournable.
Le journaliste souligne que bien que les délais légaux fixés pour les opérations électorales soient inévitablement affectés, il est impératif de circonscrire le nouveau processus électoral dans un cadre légal. Avec l’impossibilité de recourir à une procédure législative pour modifier des aspects tels que la durée de la campagne électorale, Macky Sall pourrait utiliser l’article 52 de la Constitution, qui lui confère des « pouvoirs exceptionnels » de nature législative.
L’article 52 stipule que le président peut prendre des mesures exceptionnelles lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés de manière grave et immédiate.
Selon Madiambal Diagne, ce mécanisme permettrait, après discussion avec les candidats, de réduire la durée de la campagne électorale, voire d’organiser l’élection un jour ouvrable déclaré chômé et payé par le président.
Bien que ce processus puisse sembler abrupt, voire non démocratique, le chroniqueur souligne qu’il reste légal et légitime, offrant une solution face aux contraintes de temps et aux éventuelles obstructions parlementaires.
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