Les nouvelles autorités sénégalaises expriment leur volonté de réduire le train de vie de l’État afin de rationaliser les ressources. Dans cette optique, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye propose la vente de l’avion présidentiel, une proposition qui suscite la controverse dans le pays.
Selon Mbaye, le Sénégal vit au-dessus de ses moyens, sous l’illusion de taux de croissance artificiels qui conduisent à des budgets irréalistes. Il critique également les institutions multilatérales qui, selon lui, ont fermé les yeux sur cette situation. Pour lui, il est temps de sortir de cette illusion et de faire face à la réalité du niveau de vie au Sénégal. Mbaye soutient la volonté du nouveau régime de réduire le train de vie de l’État et propose la vente de l’avion présidentiel comme mesure symbolique et économique.
Cependant, cette proposition divise l’opinion. Mactar Dabo, Commissaire scientifique du Pastef en charge de l’emploi, du travail et de la réforme de l’Administration publique, estime que la vente de l’avion présidentiel n’est pas la solution. Il soutient que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur la rationalisation des dépenses, la lutte contre la corruption et la promotion d’une gouvernance économique transparente pour assurer un avenir durable pour le pays. Selon lui, la vente de l’avion présidentiel ne résoudrait pas les problèmes fondamentaux liés à la gestion financière de l’État.
Il convient de rappeler que l’achat de l’avion présidentiel, baptisé « La Pointe Sarène », avait déjà suscité une importante polémique à l’époque. L’Airbus A-320 Neo avait coûté près de 58 milliards de francs CFA, payés par échéances. Selon Abdoul Mbaye, ce montant aurait suffi à remplacer tous les abris provisoires en salles de classe.
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