Une polémique émerge en Côte d’Ivoire après que les autorités ont fixé le prix du cacao à 1500 francs CFA le kilogramme pour la campagne intermédiaire d’avril à septembre. Les principales organisations de producteurs de fèves de cacao, l’Anaproci et Synap CI, ont exprimé leur préoccupation et ont appelé le gouvernement à reconsidérer cette décision.
Selon ces organisations, le prix actuel ne permet pas aux agriculteurs de constituer une marge de sécurité adéquate en cas de perte de récolte. Koffi Kang, directeur de l‘Anaproci, estime que le prix devrait être porté à 2 500 francs ouest-africains (4 dollars) par kilogramme pour garantir une meilleure protection financière pour les producteurs. Cette proposition a été soutenue par certains partis politiques, dont le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, qui souligne que plus de 80% des producteurs de cacao vivent sous le seuil de pauvreté, malgré le fait que le pays soit l’un des principaux fournisseurs de fèves de cacao dans le monde.
Cette controverse intervient après que la Côte d’Ivoire ait rejoint le Ghana, deuxième exportateur mondial de fèves de cacao, dans la fixation des prix. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a demandé une augmentation significative des prix d’achat, soulignant l’importance de garantir des conditions de vie décentes aux agriculteurs de cacao.
Malgré ces appels à l’augmentation des prix, les autorités ivoiriennes ont lancé des efforts pour sensibiliser la population, en particulier les acheteurs peu scrupuleux, à respecter les nouvelles mesures. Il reste à voir si cette demande des producteurs de cacao pourra attirer l’attention des autorités et conduire à des changements dans la politique de fixation des prix du cacao en Côte d’Ivoire.
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