Le président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, s’est adressé à ses compatriotes le mercredi 7 août 2024, à l’occasion de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Dans ce discours, Tidjane Thiam a exprimé son intention de « bloquer la route à ceux qui n’auraient rien appris du passé » de la Côte d’Ivoire.
« Si je me suis présenté à la présidence du parti d’Houphouët Boigny et si je vous parle aujourd’hui, c’est pour empêcher ceux qui n’ont rien appris du passé récent de notre pays d’aller de l’avant », a déclaré le président du PDCI-RDA. Il a souligné que les Ivoiriens « sont fatigués de la violence, des injures et des excès verbaux ».
De plus, le successeur d’Henri Konan Bédié a exprimé ses craintes que certains leaders politiques « sans scrupules » puissent entraîner les Ivoiriens vers des conflits à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
« À l’approche de 2025, je crains que des leaders sans scrupules ne tentent de nous entraîner dans la voie du conflit, de la violence et de la division », a averti M. Thiam.
Poursuivant son discours, l’ancien dirigeant du Crédit Suisse a exhorté les Ivoiriens à privilégier la paix, en affirmant que « les dégâts causés par la violence dans un pays mettent des dizaines d’années à être réparés ».
« Nous exhortons tous les Ivoiriens à chérir la paix, à nourrir et à développer un véritable amour pour la paix », a-t-il insisté.
Auparavant, M. Thiam a abordé la question de l’indice de développement humain (IDH) de la Côte d’Ivoire, sujet de controverses récentes sur la scène politique ivoirienne.
Il a rappelé que, lorsque le PDCI-RDA a quitté le pouvoir en 1999, la Côte d’Ivoire était classée 125ème au monde en termes d’IDH. À la fin de l’année 2000, en seulement 12 mois, la Côte d’Ivoire est passée de la 125ème à la 141ème place.
« (…) Nous étions en 2010 à la 167ème place, et malgré les efforts déployés, nous étions 166ème en 2015, puis 159ème en 2022. Je ne mentionnerai pas la note de 2023 en raison de la controverse suscitée par mon discours à Soubré », a souligné M. Thiam.
« Ce dont je parle ici s’étend sur des décennies et est trop important pour que je m’engage dans des débats stériles. Je parle de la vie de chacun d’entre nous… Quand un pays sombre dans la violence, les premières victimes sont les plus faibles, les plus démunis et les plus pauvres », a-t-il regretté.
Par ailleurs, M. Thiam, qui s’est engagé à « faire de la politique autrement », a assuré qu’il ne céderait pas aux invectives « malgré les attaques » dont il dit être la cible « de manière quasi-quotidienne ».
Il a également déploré les « évacuations sans ménagement » des populations récemment survenues dans la capitale économique ivoirienne, exprimant sa compassion envers les victimes.
M. Thiam a conclu son message en souhaitant que les Ivoiriens « vivent une élection transparente, crédible, inclusive et apaisée » en 2025.
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