Dans quelques jours, cent millions de Mexicains se rendront aux urnes pour élire leurs nouveaux députés, sénateurs, gouverneurs, maires, et surtout, leur nouvelle présidente. Claudia Sheinbaum, ex-maire de Mexico et candidate du parti au pouvoir Morena, est en bonne position pour devenir la prochaine cheffe de l’État, devançant sa principale rivale de droite, Xochitl Galvez. Si elle est élue, Sheinbaum sera la première femme à présider le Mexique, un pays encore marqué par le machisme et les violences de genre.
Le Genre au Cœur de la Campagne
À La Paz, une petite ville populaire de l’État de Mexico, Claudia Sheinbaum, pressentie pour devenir la future présidente, s’adresse à des collectifs féministes lors d’un meeting.
Angelica Ribieros, une fervente supportrice, attend impatiemment l’arrivée de la candidate : « Nous ne voulons plus nous taire, nous voulons sortir, nous voulons être plus nombreuses. Nous voulons faire partie de ce gouvernement dirigé par une femme », déclare-t-elle avec détermination.
« Le temps est venu pour les femmes » est un slogan souvent repris par les deux candidates à la présidentielle, Claudia Sheinbaum et Xochitl Galvez. Pour la première fois, la question du genre est au centre des discours et de la campagne. Un espoir pour un pays où les inégalités et la violence de genre restent omniprésentes, avec environ dix féminicides par jour.
Un Appel au Changement
Maria Zaldivar, habitante de l’État de Mexico, exprime son désir de changement : « En vérité, nous avons toujours peur dans les rues, des personnes ont disparu à cause de la délinquance, alors nous souhaitons vraiment qu’il y ait un changement. »
Bien que le moment soit historique, des doutes subsistent quant à l’engagement réel des candidates. « Les candidatures de Claudia Sheinbaum et de Xochitl Galvez répondent à la force du mouvement féministe au Mexique, qui s’est intensifié ces huit dernières années », explique Raquel Guereca Torres, chercheuse et féministe.
Heureux de vous accueillir dans notre cercle d'abonnés