Salaires ministres Sénégal – Dans un article publié le 31 juillet, L’Observateur a levé le voile sur les salaires de nombreuses personnalités occupant des fonctions publiques au Sénégal. Le point de départ de cette enquête est la divulgation du salaire du président de la République, Diomaye Faye, qui perçoit 4,8 millions de francs CFA par mois. Cette somme a été mentionnée dans sa déclaration de patrimoine rendue publique le 29 juillet.
Selon L’Observateur, ce montant est comparable aux salaires des dirigeants d’autres institutions de la République, telles que l’Assemblée nationale, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, et le Conseil Économique, Social et Environnemental. Ces responsables bénéficient également de fonds sociaux, variant entre 10 et 15 millions de francs CFA par mois, fixés par le président de la République, ainsi que d’autres avantages financiers.
Le salaire du premier ministre Ousmane Sonko
Le Premier ministre, bien qu’il ne bénéficie pas de fonds politiques, perçoit un salaire mensuel de plus de 4 millions de francs CFA. L’Observateur souligne qu’il peut également profiter d’une ligne de crédit alimentée discrétionnairement par le président de la République, offrant ainsi une certaine flexibilité financière.
Évolution des salaires des ministres
Depuis 2012, les salaires des ministres ont connu une augmentation, passant de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions de francs CFA par mois, suite à la suppression des logements conventionnés. Les ministres d’État, quant à eux, gagnent 4 millions de francs CFA. Certains ministres, en raison de la spécificité de leurs fonctions, perçoivent des indemnités supplémentaires. Par exemple, le ministre de l’Hydraulique reçoit une indemnité de 1,5 million en plus de son salaire, en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le ministre des Finances, pour sa part, peut toucher entre 20 et 25 millions de francs CFA par mois, sans compter les fonds communs, grâce à ses multiples fonctions d’administrateur dans diverses institutions financières.
Rémunération des députés et élus locaux
Les députés sénégalais perçoivent des salaires variant selon leur statut : 1,3 million de francs CFA pour un député simple, 1,7 million pour les présidents de commission, et 2 millions pour les membres du bureau. En plus de leur salaire, chaque parlementaire bénéficie d’une indemnité de 900 000 francs CFA pour compenser le retrait du véhicule de fonction, ainsi que de plusieurs centaines de litres de carburant.
Les élus locaux sont, quant à eux, moins bien rémunérés, malgré les efforts du président Macky Sall pour augmenter leurs salaires. Les maires gagnent désormais 800 000 francs CFA, soit presque trois fois plus qu’avant, tandis que les adjoints passent de 50 000 à 100 000 francs CFA. Les édiles des chefs-lieux de département touchent 1 million de francs CFA, et ceux des villes, 1,5 million.
Salaires dans les agences et secteur parapublic
Les salaires des directeurs généraux, directeurs, présidents et membres des conseils de surveillance des agences publiques sont déterminés en fonction de trois critères : le budget, le positionnement stratégique et l’effectif. Les agences sont classées en quatre niveaux, avec des rémunérations allant de 5 millions de francs CFA pour les agences de niveau 1 (comme Anacim et Ageroute) à 2 millions pour les agences de niveau 4 (comme l’Agence nationale pour la relance des activités en Casamance).
Dans le secteur parapublic et les autres établissements publics, les salaires sont également classés en trois catégories : 5 millions de francs CFA pour la catégorie 1, 4 millions pour la catégorie 2, et 3 millions pour la catégorie 3. Ces montants incluent le salaire de base, les indemnités de fonction et de logement, ainsi qu’une indemnité forfaitaire annuelle pour les frais de représentation, plafonnée à 2 millions de francs CFA.
Cet aperçu des salaires des personnalités titulaires de charges publiques au Sénégal, révélé par L’Observateur, met en lumière les disparités et les avantages financiers dont bénéficient les dirigeants, ministres, députés et directeurs des institutions publiques.
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