Agriculteurs Ivoiriens – François Kasse Yao, riziculteur ivoirien, peinait à joindre les deux bouts avec une seule récolte annuelle. Grâce à une nouvelle variété de riz résistante aux conditions climatiques imprévisibles et capable de produire des rendements plus élevés, il connaît désormais une amélioration notable.
Cette variété, introduite dans le cadre d’un programme visant à augmenter la production locale et à réduire la dépendance aux importations, permet désormais aux riziculteurs d’obtenir deux récoltes par an avec des rendements allant jusqu’à 5 tonnes par hectare.
Ce programme, qui comprend une meilleure irrigation, la mécanisation et des semences améliorées, offre un potentiel considérable pour réduire la dépendance de la Côte d’Ivoire aux importations de riz. Avant cela, les agriculteurs peinaient à produire une tonne par hectare.
« Les rendements d’aujourd’hui sont meilleurs… Cette fois, nous avons commencé avec une nouvelle variété, donc tout va bien », a déclaré François Kasse Yao, un riziculteur de 52 ans, à Reuters.
Hermane N’Guessan Kouame, un autre agriculteur, a salué le parfum, la saveur et la résilience de la nouvelle variété face aux pénuries d’eau. « Quand on le plante, peu importe les aléas climatiques, il reste toujours intact… Il s’adapte à tous les climats », explique-t-il.
Le prix moyen de ce riz usiné est de 650 francs CFA (1,09 dollar) le kilo.
Agriculteurs Ivoiriens / Vers l’autosuffisance
La production actuelle de riz blanc local en Côte d’Ivoire s’élève à 1,4 million de tonnes, bien en deçà de la consommation nationale de 2,1 millions de tonnes. Pour combler ce déficit, la Côte d’Ivoire importe principalement de l’Inde, de la Thaïlande et du Pakistan. Cependant, la décision de l’Inde de limiter ses exportations l’année dernière a suscité des préoccupations.
L’Agence pour le développement de la filière riz (Aderiz) affirme que l’investissement récent de 330 milliards de francs CFA (551,38 millions de dollars) par l’État, ses partenaires et le secteur privé permettra au pays d’atteindre l’autosuffisance en trois ans. La production pourrait atteindre 2,2 millions de tonnes d’ici 2027.
« Nous allons faire des progrès rapides, surtout avec le système que nous avons mis en place », a déclaré Yacouba Dembélé, directeur général d’Aderiz.
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