Le président français, Emmanuel Macron a subi une lourde défaite au premier tour des élections législatives anticipées du dimanche 30 juin. Misant sur les divisions de la gauche et le rejet de l’extrême droite pour obtenir une majorité absolue, le président s’est retrouvé loin derrière le Rassemblement national, aux portes du pouvoir.
Un détournement du film La Chute d’Oliver Hirschbiegel, parodiant Emmanuel Macron, a rapidement circulé après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Le 9 juin, le président français comptait sur les divisions de la gauche et un nouveau barrage républicain contre l’extrême droite. Cependant, les 21% obtenus par la coalition présidentielle Ensemble, arrivée troisième, montrent que ce pari était mal calculé.
La stratégie d’Emmanuel Macron, qui avait fonctionné par le passé, n’a pas suffi cette fois-ci. Les divisions internes et les critiques de ses propres alliés, comme Édouard Philippe et Gérald Darmanin, ont renforcé l’idée d’une défaite inéluctable.
Malgré ses efforts pour rassembler et son omniprésence médiatique, Emmanuel Macron n’a pas réussi à convaincre. La coalition présidentielle s’est qualifiée pour le second tour dans 290 à 330 circonscriptions, mais les projections ne lui attribuent qu’entre 70 et 100 sièges.
Emmanuel Macron appelle désormais à un large rassemblement démocrate et républicain pour empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité absolue. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a également appelé au désistement des candidats dont le maintien pourrait favoriser l’élection d’un député RN. La candidate Ensemble dans la première circonscription de la Somme, Albane Branlant, a déjà annoncé son désistement en faveur de François Ruffin du Nouveau Front Populaire.
Il s’agit désormais pour Emmanuel Macron d’éviter de devenir le président ayant remis les clés du pouvoir à l’extrême droite.
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