Le Centre d’Étude Perspective (CEP) a organisé la cinquième édition du « Club prospective CEP » le vendredi 12 avril 2024, dans un hôtel à Abidjan plateau. Cette rencontre a permis de mettre en lumière une baisse de plus de 6% des activités du port d’Abidjan dans les différentes transactions, en raison du retrait des pays de l’Accord d’États Sahélo-Sahariens (AES) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Sous le thème « Retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO : quelles conséquences politiques, économiques et humanitaires pour les États de l’AES et de la CEDEAO ? », des personnalités de divers horizons ont échangé lors de cette session du Club prospective CEP. Parmi les participants figuraient la représentante de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, Fanta Cissé, le ministre Sidi Tiémeko, la représentante de l’Union Africaine, ainsi que plusieurs représentants de partis politiques.
L’économiste Lambert Ngaladjo Bamba a souligné les enjeux du retrait des États de l’AES de la CEDEAO lors du panel. Il a noté que ces pays se tournent désormais vers la Chine et la Russie pour mener à bien leurs activités économiques. En conséquence, le port autonome de Lomé est devenu la principale destination des États du Sahel pour leurs transactions, au détriment du port d’Abidjan.
Ce changement a également des répercussions sur d’autres secteurs, notamment celui de l’énergie. Le Nigéria fournissait auparavant 70% de l’électricité au Niger, créant ainsi un vide à combler pour ce pays. De plus, des projets régionaux de grande envergure, tels que le corridor Dakar-Lagos et le projet ferroviaire, pourraient être compromis par ce retrait.
Malgré ces défis, l’économiste Lambert Ngaladjo Bamba a exprimé sa confiance dans la capacité de résilience de l’économie ivoirienne. Il a souligné que même face à ces tempêtes, l’économie du pays demeure robuste et capable de surmonter les obstacles.
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