Passeport CEDEAO– Le 3 septembre 2024, le gouvernement burkinabè a lancé officiellement son nouveau passeport biométrique de dernière génération, nommé ePasseport. Ce document, fabriqué en polycarbonate et équipé d’une puce électronique pour la collecte et le stockage des données biométriques, marque la fin de l’affiliation avec la CEDEAO, ne comportant plus ni son logo ni sa mention.
Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, l’ePasseport, conçu par l’entreprise chinoise Emptech dans le cadre d’un partenariat public-privé, place le Burkina Faso parmi les pionniers en Afrique de l’Ouest en matière de technologie de passeport. Parfait Louré, Directeur général de l’Office national d’identification (ONI), a ajouté que le Burkina Faso devient ainsi le premier pays de la sous-région et le dixième sur le continent à adopter cette technologie.
Un système de pré-enrôlement en ligne a été mis en place pour faciliter l’obtention de ce passeport, permettant une transmission instantanée des données aux ambassades, renforçant ainsi les mesures de sécurité. L’ancien passeport reste valide jusqu’à son expiration, et le prix du nouvel ePasseport a été fixé à 50 000 FCFA.
Ce projet, lancé en 2022, voit le jour après deux ans de développement. Il s’inscrit dans le contexte de la rupture entre le Burkina Faso, le Niger, et le Mali avec la CEDEAO, suite aux sanctions imposées après les coups d’État dans ces pays. Les trois nations, confrontées à des défis sécuritaires communs, ont formé l’Alliance des États du Sahel pour coordonner leurs efforts et leurs projets de développement.
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