La Somalie a récemment adressé une demande pressante aux Nations Unies : mettre un terme à leur mission politique dans le pays. Cette mission, connue sous le nom de MANUSOM, a joué un rôle crucial en soutenant le gouvernement somalien dans ses efforts pour restaurer la paix et la stabilité, notamment face aux attaques perpétrées par le groupe extrémiste Al-Shabab, affilié à Al-Qaida.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité et au secrétaire général António Guterres, le ministre somalien des Affaires étrangères, Ahmed Moalim Fiqi, a expliqué que cette décision résultait d’une réévaluation approfondie des priorités stratégiques de la Somalie.
Le mandat actuel de la mission expire le 31 octobre, et Fiqi a expressément demandé que les procédures nécessaires soient engagées rapidement pour mettre fin à cette mission avant cette date butoir.
La mission de l’ONU a travaillé en étroite collaboration avec les forces de maintien de la paix de l’Union africaine. La mission de transition actuelle de l‘UA, connue sous le nom d’ATMIS, a progressivement réduit sa présence et prévoit de transférer les responsabilités en matière de sécurité aux forces somaliennes d’ici la fin de l’année. En novembre, le Conseil de sécurité a décidé de suspendre le retrait des troupes de l’UA pendant trois mois à la demande de la Somalie, en raison de l’intensification des combats contre Al-Shabab.
La Somalie a été plongée dans le chaos de la guerre civile depuis que des chefs de guerre rivaux ont renversé le dictateur Mohamed Siad Barre en 1991. Malgré ces turbulences, le pays, situé dans la Corne de l’Afrique, a réussi à établir un gouvernement de transition fonctionnel en 2012. Depuis, il s’efforce de reconstruire la stabilité, malgré les défis persistants posés par les attaques extrémistes et la montée de la piraterie dans la région.
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