Le Conseil constitutionnel du Sénégal a invalidé jeudi le décret émis par le président Macky Sall visant à reporter l’élection présidentielle au 15 décembre, jugeant ces mesures non conformes à la Constitution.
L’organe a jugé « contraire à la Constitution » la loi repoussant de dix mois le scrutin initialement prévu le 25 février et prolongeant le mandat présidentiel au-delà de sa durée prévue.
Suite à cette décision, des réactions variées ont émergé. Mahoumoudou Ndiaye, un résident de Dakar, exprime sa surprise en déclarant : « Avec cette décision, on montre que l’équité est normale. Je ne m’attendais pas à cela, je pensais que le Conseil constitutionnel allait suivre la voie du président, mais avec cette nouvelle, je pense vraiment qu’il y a une justice. »
Lamine Sambou, photographe sénégalais, estime que le Conseil a simplement accompli son devoir en montrant aux Sénégalais qu’il est là pour faire respecter la Constitution. Il souligne également que le président a peut-être dépassé certaines limites.
En raison des retards constatés, le Conseil constitutionnel reconnaît « l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue » et « invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais ».
Abdoulaye Sissoko, enseignant, souligne l’ouverture d’une brèche par le Conseil constitutionnel, appelant à une concertation pour garantir une élection libre et inclusive. Il insiste sur la nécessité d’un dialogue approfondi et d’une organisation soigneuse des élections.
L’annonce du report, faite par le président Macky Sall le 3 février, avait provoqué un séisme politique dans un pays où les échéances présidentielles ont toujours été respectées depuis l’indépendance en 1960.
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