Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, l’homme d’affaires William Ruto a accumulé des succès notables : un niveau d’investissement étranger sans précédent, une économie est-africaine renforcée, et des réformes efficaces. Les Kényans saluent ses initiatives, sauf pour la récente série de taxes, qui a provoqué un tollé général. Face à la colère des citoyens, Ruto a dû ajuster sa politique fiscale.
Les nouvelles mesures financières et fiscales sont incluses dans le projet de Loi de finances 2024. Cependant, les protestations et manifestations des Kényans ont poussé le Parlement à suspendre le texte. En réponse, Ruto a modifié le projet de loi pour alléger le fardeau fiscal sur les Kényans les plus défavorisés et soutenir l’économie locale.
Parmi les principaux changements figurent la suppression de la TVA sur de nombreux produits de première nécessité, l’absence de hausse des frais de transfert d’argent mobile, la limitation de l’éco-prélèvement sur les produits importés, et des conditions préférentielles pour les agriculteurs locaux sur certains produits importés. Ces mesures visent à stimuler la production locale, sécuriser les emplois, et dynamiser des secteurs clés tels que l’éducation et l’agriculture.
Malgré des indicateurs macroéconomiques globalement positifs, la dette extérieure, atteignant 54,7 % de la dette publique fin 2023, exerce une forte pression sur les finances publiques. L’inflation mondiale a également intensifié les revendications sociales, notamment la hausse des salaires, entraînant des grèves répétées.
L’inflation annuelle du pays a atteint 5,1 % en mai dernier, en raison de la hausse des prix des produits alimentaires, des boissons alcoolisées, du tabac, et des tarifs du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz, selon le Bureau national des statistiques.
Le 6 juin 2024, les députés ont approuvé le budget de l’État pour 2024-2025, s’élevant à 4002 milliards de shillings kényans (30,7 milliards de dollars). Ce budget prévoit des financements importants pour l’éducation, l’énergie, les infrastructures, les TIC, l’agriculture et la santé.
Les recettes du Trésor public pour l’année devraient atteindre 3300 milliards de KSh (25,5 milliards de dollars), incluant 302 milliards de KSh additionnels, selon les estimations du gouvernement.
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