Habitudes insolites– Le journaliste, avant tout, est un être humain vulnérable et sensible. En quête constante d’informations en temps réel et soumis à la pression de son métier, il n’échappe pas aux « petits passe-temps » visant à mieux faire face à ses nombreuses tâches.
Une récente étude sur les médias révèle que près d’un tiers des journalistes consomment davantage de substances nocives en raison de leur activité professionnelle. Environ 30 % des journalistes interrogés admettent consommer plus d’alcool, de produits stupéfiants ou de médicaments anxiolytiques à cause des exigences de leur métier.
Habitudes insolites-Les facteurs explicatifs
Selon les résultats de l’étude publiée le jeudi 21 novembre en France, à l’occasion des États généraux de l’information, 7 % des journalistes affirment consommer « beaucoup » plus de ces produits potentiellement nocifs, tandis que 23 % indiquent en consommer « un peu plus ». Ces données proviennent d’une consultation réalisée par l’institut Ipsos auprès de 6 363 journalistes détenteurs de la carte de presse.
Parmi les professionnels interrogés, 87 % jugent que le niveau de stress est élevé dans leur métier et 23 % déclarent avoir subi un burn-out. Pourtant, 73 % des répondants se disent épanouis dans leur travail, perçu comme essentiel pour l’intérêt public. Cependant, une majorité (56 %) ne conseillerait pas cette carrière à leurs enfants.
Les sondés ressentent par ailleurs une perception très négative des citoyens envers les médias et les journalistes, un phénomène corroboré par d’autres études régulières. De plus, 87 % des journalistes disent avoir été confrontés à des commentaires désobligeants ou à de l’agressivité en public, tandis que 21 % rapportent avoir subi des violences physiques.
L’impact de l’intelligence artificielle
Plus de la moitié des journalistes interrogés (56 %) considèrent que l’intelligence artificielle représente une menace pour leur profession. Ce questionnaire, réalisé en mai et juin avant la clôture en septembre des États généraux de l’information (EGI), a permis d’alimenter une réflexion nationale initiée par Emmanuel Macron.
Ces travaux ont abouti à quinze propositions, notamment une sensibilisation accrue à la désinformation, une meilleure protection des sources journalistiques, et un renforcement de l’indépendance des rédactions. Par ailleurs, la ministre de la Culture, Rachida Dati, prépare un projet de loi basé sur ces EGI, qualifié de « socle de travail solide ».
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