Alors que Haïti est plongée dans un chaos exacerbé par les bandes criminelles contrôlant une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, le Premier ministre Ariel Henry a présenté sa démission. Cette décision a été annoncée lors d’une conférence de presse du président du Guyana et de la Caricom, Mohamed Irfaan Ali, réunissant des représentants de la Caricom, de l’ONU, de la France et des États-Unis en Jamaïque.
Le Premier ministre Ariel Henry, bloqué à Porto Rico après avoir été empêché de rentrer à Port-au-Prince, a participé à distance aux discussions avec les membres de la Caricom. La situation en Haïti est complexe, marquée par l’absence de président et de Parlement depuis l’assassinat du dernier chef d’État, Jovenel Moïse, en 2021, et aucune élection n’ayant eu lieu depuis 2016.
Ariel Henry, nommé par Jovenel Moïse, aurait dû quitter ses fonctions début février. Malgré la signature d’un accord à Nairobi pour l’envoi de policiers kényans en Haïti, il a été bloqué à Porto Rico, tandis que Port-au-Prince s’enfonçait dans les violences provoquées par les gangs réclamant sa démission. La ville est actuellement en « état de siège », selon le chef de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti, Philippe Branchat.
Enfin, un responsable américain a indiqué que le Premier ministre démissionnaire est le bienvenu s’il souhaite rester dans le territoire américain de Porto Rico.
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